Saveur amère pour les cacaoculteurs

Face à la difficulté de rentabiliser leur activité avec pour corollaire l’incapacité à subvenir aux besoins de leurs familles, les cacaoculteurs peinent à s’en sortir.

Les cacaoculteurs camerounais semblent ne pas humer la bonne saveur de leur activité, du fait de prix de vente appliqués jusqu’ici. Ceci a d’ailleurs un impact sur leurs conditions de vie, et ce, sur plusieurs aspects. Au cours d’un exposé récemment présenté à Yaoundé et qui avait pour titre : « La problématique du prix du cacao vue par le producteur », l’on apprenait par exemple qu’au plan économique, la fluctuation des prix ne donne pas la possibilité aux producteurs de transformer l’activité de production du cacao en une affaire rentable. Alors même que les plantations créées doivent être considérées comme des entreprises à part entière. Les acteurs évoquent par ailleurs la difficulté à améliorer la qualité de la production, avec le risque que le produit final obtenu ne soit de mauvaise qualité. Les difficultés d’investissement en plus d’un chiffre d’affaires inférieur aux charges. Plus grave, selon Emmanuel Noël Baleba, expert, la chute imprévue des prix a souvent conduit à l’abandon de certaines plantations. 
Au plan social, d’autres agriculteurs affirment qu’ils ont de la peine à satisfaire les besoins primaires de leurs familles, en l’occurrence les soins de santé, d’éducation des enfants, d’hébergement, de nutrition, d’habillement, etc. Aussi évoquent-ils l’exode rural et l’immigration clandestine vers l’Europe, ainsi que le risque d’introduction précoce des enfants dans les plantations, etc. De plus, l’exigence de la pro...

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