Lycée bilingue de Bobongo : Djaïli Amadou Amal en pédagogue

Dès l’entrée du véhicule ayant à son bord l’écrivaine, une liesse généralisée s’est emparée de tout le lycée de Bobongo « Petit Paris » (Douala III). L’allégresse va gagner en intensité lorsque la lauréate du Goncourt des lycées descendra du véhicule. Ce 19 mai, les élèves de cet établissement ont vu et touché l’une de leurs idoles. Celle-là même dont le nom est désormais gravé sur l’un des bâtiments du lycée : Djaïli Amadou Amal. De retour de l’Ile de la Réunion la veille, elle a répondu à l’invitation des responsables du lycée.
Pour André Marie Tchoumi Ndjafang, le proviseur, cet évènement visait des objectifs éducatifs et pédagogiques. « A travers elle, nous voulons que nos jeunes filles en particulier et nos jeunes en général croient en leurs performances, qu’ils croient en ce pays », a soutenu le proviseur. Il a souligné la chance que ses élèves ont de rencontrer l’écrivaine alors qu’elle est vivante. Contrairement aux auteurs décédés dont les œuvres sont inscrites aux programmes scolaires et que les élèves ne rencontreront jamais. Au cours de l’échange, les élèves ont déclamé trois textes extraits de trois œuvres de l’auteure.
Au cours des échanges, l’écrivaine a feuilleté quelques pages de sa vie, sous le regard attentif des élèves et enseignants. Des séquences de vie qui ont fortement impacté son engagement et sa production littéraire. Notamment son attachement à la lecture, qui l’a amenée dans son enfance à escalader les murs de l’église catholique pour en accéder à la bibliothèque, à l’insu de ses parents musulmans. « En acceptant que j’aille ouvertement à la bibliothèque de l’église catholique, mon père qui était imam venait de me donner la première leçon de tolérance », a souligné l’auteure.
Les échanges ont également porté sur sa production littéraire. En...