Insalubrité à Yaoundé : au commencement, l’incivisme

Un bac à ordures à moitié vide près du Rond-point Damase à Yaoundé.  Jeudi 19 mai vers 11h, un jeune homme, la trentaine environ, vide son sac-poubelle à même le sol. Peu de temps après, une dame déverse également ses ordures hors du bac. La chaussée est envahie de déchets. Si la machine de ramassage d’ordures est souvent quelque peu grippée, obligeant les populations à vider leurs déchets à même le sol, aujourd’hui, même lorsqu’il est possible de vider sa poubelle dans un bac, beaucoup choisissent le sol. 
Tenez ! A la descente du lieu-dit Carrefour olympique, le camion de la société d’Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) vient de quitter les lieux. Les populations qui l’ont loupé ne rentrent pas avec leurs détritus, mais préfèrent les déverser en bordure de route. Vieux vêtements, déchets alimentaires et plastiques, tout y est. Le cocktail toxique est abandonné sur la voie publique. « Il faut une véritable éducation sur la gestion des ordures à Yaoundé. Dans la tête des citoyens, c’est Hysacam qui doit tout faire. Pourtant, les usagers que nous sommes, avons notre partition à jouer afin que notre ville affiche toujours fière allure. Notamment, verser ses déchets dans un bac et non en bordure de route ou sur le terre-plein des axes », explique Rodrigue Abanda, fonctionnaire.
D’après notre source, ce sont ces pratiques peu orthodoxes qui font en sorte que Yaoundé soit toujours pleine d’ordures, alors que des actions sont menées par les autorités afin que la capitale brille de mille feux. A peine arrivé, le maire de la ville, Luc Messi Atangana s’est lancé dans la lutte contre l’insalubrité. Réunions d’échanges avec les maires des sept arrondissements, remise de matériels de nettoyage, de collecte des ordures, des équipements de protection individuelle pour les agents communaux et les jeunes temporaires, etc. Le premier magistrat de la capitale a également s...