« Après les affrontements, c’est le calme désormais »

Des affrontements ont récemment opposé les Mousgoums aux Arabes-Choas avec à la clé de nombreux dégâts humains et matériels. Quelle est la situation sur le terrain aujourd’hui ?
Après les affrontements, le calme est revenu sur l’ensemble des unités administratives qui étaient concernées, à savoir Kousséri, Logone-Birni et Zina. La situation sécuritaire est également sous contrôle. Après ces affrontements, nous avons ensemble avec les leaders communautaires, mis sur pied un certain nombre de commissions qui ont fait des descentes régulières sur le terrain, dans le but de sensibiliser les populations sur le vivre-ensemble et sur la nécessité de vivre en paix. L’Etat a en outre entrepris non seulement de faire revenir nos compatriotes qui se sont retrouvés au Tchad, mais également de mettre sur pied un certain nombre d’infrastructures. Lesquelles devraient permettre à nos populations d’avoir plus de ressources, notamment l’eau et toutes autres commodités devant permettre une vie saine dans nos communautés. Grâce à ces mesures, le calme revient et les populations vaquent à leurs occupations. Les déplacés internes ont rejoint progressivement leurs villages. A titre d’illustration, nous avons enregistré il y a deux semaines, le retour des populations de quatre villages du Logone-Birni, qui étaient basées à Waza, notamment celles d’Inalé qui était le village le plus touché par les affrontements. Avec toutes ces actions, la sérénité est de retour au sein des populations. Une enquête a été ouverte et les auteurs ou complices des actes de tuerie ou de destruction des biens ont été interpellés, les procès sont en cours au niveau de Maroua. Il s’agit de plus d’une centaine de personnes issues de ces groupes communautaires. 
L’une des suggestions faites par la population est que l’Etat procède au désarment des communautés. Y a-t-il des actions spécifiques mises en œuvre dans ce sens ?
Nous avons sensibilisé tous les détenteurs d’armes à les restituer. Il s’agit d’armes illégalement détenues. Nous avons également mené des opérations qui sont encore en cours. A savoir des opérations de boucl...