Douala : le cas atypique de Dikolo

Sous-évaluation de la valeur financière, paiements à deux vitesses et confusions de titres fonciers plombent le processus d’indemnisations pour ce site censé abriter un projet hôtelier.

En matière d’indemnisation des déguerpis de Dikolo à Douala, le décret n°2020/004/PM portant expropriation pour cause d’utilité publique et incorporation au domaine privé de l’Etat des terrains d’une superficie supérieure à deux hectares situés à Bali-Dikolo fixe le montant des indemnisations à plus de 322 millions de F. La liste des bénéficiaires, assortie des répartitions, y est jointe. Il est question de consacrer l’espace à un projet hôtelier.
Cependant, des voix discordantes se sont élevées depuis les opérations de déguerpissement et de démolition engagées par le promoteur dudit projet. D’une part, il y a ceux qui, de sources officielles, avaient été recensés et ont effectivement perçu leurs indemnisations puis ont quitté le site. D’autre part, il y a ceux qui, pour plusieurs raisons, n’avaient pas encore perçu leur part. Le gouverneur l’a d’ailleurs confirmé lors de la réunion d’information organisée par ses soins samedi 28 mai, lorsqu’il parlait des victimes qui n’avaient pas été recensées, et par conséquent n’étaient pas passées à la caisse. La sous-évaluation des indemnisations figure parmi les arguments justifiant la réticence de nombre de déguerpis. A en croire certaines victimes, le mètre carré a été évalué à 12000 F. Ce qui leur paraît dérisoire. Il y a ensuite les populations autochtones, s’estimant propriétaires terriens qui, à l’unanimité, ont refusé de percevoir ces indemnités. « Aucun propriétaire n’a touché une indemnité. Premièrement parce que chez nous les Sawa on sait la valeur historique de nos terres et surtout nos terres a...

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