Crise institutionnelle en Afrique de l’Ouest : la Cédeao reporte ses décisions

Pas d’assouplissement et pas d’endurcissement des sanctions. Les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, réunis à Accra au cours du week-end ne se sont pas prononcés.

Le huis-clos des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, réunis samedi dernier à Accra, était long, mais il n’y a eu aucune décision finale concernant le durcissement ou l’assouplissement des sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée-Conakry, les pays aujourd’hui dirigés par une transition installée au sommet de l’Etat par la force. Depuis les putschs dans ces pays, les militaires au pouvoir ne cèdent pas aux pressions internationales. Des sanctions ont été prises par la Cédeao. Samedi dernier, les chefs d’Etat devaient examiner l’évolution dans chacun des pays pour en tirer les leçons. Mais, il n’y a pas eu de consensus. La preuve de l’existence de deux camps : ceux qui souhaitent un resserrement de la coercition au sujet des délais de transition proposés par les militaires et ceux qui militent contre. Sur le Mali par exemple, la Cédéao ne se satisfait pas des 24 mois proposés. L’organisation régionale maintient ses 16 mois maximum. A défaut du consensus, les chefs d’Etat ont décidé de tabler à nouveau sur le sujet dans un mois, le 03 juillet prochain, précisément, lors du sommet ordinaire.   
Des sources crédibles indiquent que le Niger, la Gambie et le Ghana sont les partisans d’une ligne ferme sur le Mali. D’autres comme le Nigeria attirent l’attention sur les souffrances des populations qui en payent le plus lourd tribut. Les militaires au pouvoir au Burkina Faso et en Guinée-Conakry entendent y rester pendant trois ans. Ce qui provoque l’exacerbation de l’institution régionale.  
En deux ans, l’Afrique de l’Ouest a enregistré trois coups d’Etat : le 18 août 2020 à Bamako avec la chute de Ibrahim Boubakar Kéïta (IBK), le 5 sep...

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