Prise en charge des malades mentaux : 30 personnes errantes retirées de la rue

Elles ont été conduites le 4 juin dernier à l’Hôpital Jamot de Yaoundé, par des agents de santé spécialisés, dans le but de recevoir des soins appropriés.

« Celui-là se sent visiblement mal. Allons à sa rencontre ». Le Dr Laure Mengueme vient de repérer une personne instable au marché Etoudi à Yaoundé. Il est 9h, ce 4 juin, et la septième phase de retrait des personnes atteintes d’une maladie mentale vient de démarrer. Accompagnée de psychologues, d’infirmiers et d'agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), le sous-directeur de la Santé mentale au ministère de la Santé publique interpelle sa cible, afin de poser un diagnostic. « Bonjour mon frère ! Où vas-tu si vite ? Comment tu t’appelles ? », lance Dr Laure Mengueme. « Je suis Seigneur Dieu, agneau de Dieu. Je vais voir des amis au ciel, j’arrive ! », réplique l’interlocuteur. Revêtu de plusieurs vêtements superposés, le jeune homme accorde quelques minutes au psychologue, malgré son emploi de temps qu’il qualifie de surchargé. Pour le convaincre de monter dans la camionnette qui compte déjà quatre malades, Dr Laure Mengueme invite son « frère » à aller prendre le petit déjeuner. Mais avant, une injection de sédatif s’impose, question de stabiliser le nouveau venu. 
Négociation. C’est l’option employée par ces professionnels de la santé et du Bon ordre urbain afin de convaincre la plupart des personnes atteintes de maladies mentales et errantes dans les rues de la capitale. Divisées en quatre groupes, ces équipes ont sillonné carrefours, marchés et lieux de divertissement des communes de Yaoundé I, III, IV, VI et VII pour retirer et conduire de nouveaux malades à l’Hôpital Jamot. « En 2022, il n’est plus normal de retrouver des personnes atteintes de schizophrénie dans les rues. Car, avec seulement 600 F, l’on bénéficie d’une consultation, quel que soit l’état de la victime. Nous supplions les familles d’amener toute personne qui présente des troubles de comportement au service de santé mentale de l’Hôpital Jamot », a exhorté le Dr Mengueme. Après quatre heures de patrouille, près de 30 nouveaux malades sont conduits au «

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie