Agro-industrie : le potentiel est là

A côté de quelques multinationales, ce sont davantage les petites unités de transformation portées par les entrepreneurs privés qui prospèrent jusqu’ici.

S’il est un secteur porteur du développement industriel au Cameroun c’est bien l’agroalimentaire. Ceci, au vu de l’énorme palette de produits agricoles pouvant être transformés. Et le gouvernement voit grand pour ce secteur, présenté comme l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois mais aussi l’un des grands contributeurs au Pib national. Selon des données du programme d’amélioration de la compétitivité agricole, l’agriculture représente plus de la moitié des recettes d’exportation non pétrolières et emploie 60% de la population active. Ainsi, le Cameroun ambitionne, en plus d’assurer son autosuffisance alimentaire au cours de cette décennie, de conquérir les marchés de la Ceeac et de la Cedeao. « L’atteinte de cet objectif induit la mise en conformité de la production agro-industrielle, la modernisation de l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’aquaculture ; et la commercialisation sur le marché extérieur de sa production agro-industrielle », énonce la stratégie nationale de développement. 
Il faut dire que le Cameroun, selon les experts, n’exploite pas encore à fond son potentiel. « Le secteur agricole a toujours été au centre de la politique économique du Cameroun. Sa valeur ajoutée qui reste tout de même élevée, montre que l’agriculture ne joue pas pleinement son rôle qui est de stimuler le progrès d’autres secteurs. Cela s’explique par le caractère traditionnel qu’a conservé l’activité agricole au Cameroun et le fait que, le secteur agricole tarde encore à se moderniser complètement », indiquait Gaelle Dejo, assistante de recherche en politique économique au Nkafu Policy Institute. Dans une étude menée en 2017, elle formule comme propositions pour booster l’agro-industrie : le dévelop...

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