Huiles végétales et gaz domestique : les spéculateurs en rajoutent

« Actuellement, ceux qui font de la cuisine avec de l’huile végétale Mayor sur du gaz domestique sont dans la secte ». Cette déclaration de Marie-Virginie Ngobo, ménagère rencontrée hier au marché Mvog-Atangana Mballa traduit son ras-le-bol face à la rareté de ces deux produits de grande consommation dans les marchés et autres grandes surfaces de la ville de Yaoundé. Ces propos, en plus de susciter le fou rire chez d’autres ménagères sont venus confirmer leur constat à elles aussi. 
Huiles végétales : stocks réduits
Lundi dernier par exemple, l’huile végétale Mayor est tout simplement absente des comptoirs de deux grands supermarchés de la ville de Yaoundé. « Je suis arrivée ici dans l’espoir de m’approvisionner. Mais j’ai constaté que seule l’huile de soja était disponible », explique Téclaire Nsoh, ménagère. Dans une autre boutique du marché Atangana Mballa, Cyrille Mbazoa, client, s’est laisser dire que pour des raisons de gestion rationnelle du stock réduit, il ne pouvait pas acheter plus d’une bouteille. « Le vendeur ne s’est pas privé de me dire que je n’aurais droit à une bouteille que si j’achète un autre produit. Il y a quelque temps, on conditionnait l’achat de trois bouteilles d’huile Mayor par d’autres produits. C’est plus sérieux maintenant il me semble, vu qu’on ne peut même plus avoir une seule bouteille », constate-t-il. Quant aux prix, ils reflètent la spéculation pratiquée par certains commerçants, expliquent certaines sources. Car, les bouteilles d’un litre sont vendues entre 1500 et 1800 F, alors même qu’elles se vendaient à 1200 F il y a quelques mois. La rareté de certaines huiles végétales se justifie par des difficultés d’approvisionnement, couplées au fait que certaines huiles ne sont disponibles qu’en 900 millilitres au lieu d’un litre. 
Gaz domestique : ça se normalise
« Mon fils a dû faire le tour de plusieurs dépôts de gaz pour pouvoir trouver une bouteille Sctm », explique Rosine Mbock, ménagère. Sa congénère quant à elle, a du mal à se procurer une bouteille de marque Camgaz. « J’ai parcouru plusieurs quartiers, bouteille de gaz en main, pendant au moins trois heures. C’est l’une de mes copines m&rsquo...