« Il faut une loi qui encadre le système »

La Société santé universelle est chargée de la mise en œuvre de la Couverture santé universelle au Cameroun depuis 2020. Peut-on savoir où vous en êtes exactement ?
Le contrat de partenariat public-privé qui nous lie au gouvernement du Cameroun, représenté par le ministère de la Santé publique portait sur une durée de 17 ans. Avec deux ans consacrés à la mise en œuvre à partir de la signature du contrat. Nous sommes encore dans cette période et nous avons marqué de grands pas en matière d’investissements. Nous attendons une phase pilote qui nous permettra de tester le mécanisme déjà mis en place.
On en parle pourtant depuis 2015…
Je pense qu’il faut que les choses soient claires. La CSU est à l’étude depuis 2015 au niveau du gouvernement. Des ateliers ont été organisés et plusieurs administrations et particuliers ont participé, pour voir comment le mécanisme pouvait être mis en place au Cameroun. Ceci afin que les personnes les plus démunies aient facilement accès à la santé. Sachez que la mise en œuvre n’a pas depuis commencé, mais les études si. La première étape forte du gouvernement a été le passage à la contractualisation de cette mise en œuvre à travers la signature du contrat de partenariat entre la Sucam et le ministère de la Santé publique. Contrat nous confiant la mise en œuvre de la CSU. Donc, deux ans de mise en œuvre et 15 ans d’exploitation. Une exploitation qui démarrera avec l’enrôlement des populations dans notre base de données.
Mais qu’est-ce qui manque donc ?
Il y a des prérequis. L’exploitation ne peut réellement se faire que si les lois qui encadrent et qui régissent le fonctionnement de la CSU sont votées, promulguées et permettent que la CSU s’applique au Cameroun. Il ne suffit pas d’avoir signé un contrat. Il faut des lois à cause du caractère obligatoire de la CSU. Ce sont les cotisations de tous qui permettront de prendre en charge les problèmes de santé des populations. C’est une mutualis...