Réhabilitation du CHU : à pas de tortue

Portes emballées, câbles et interrupteurs non fixés, traînant dans tous les recoins, pavés et carreaux non installés. Seul cinq à sept techniciens sur une vingtaine sont à la tâche ce 10 juin au Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (CHU). Deux semaines après sa précédente visite d’inspection, le ministre de la Santé publique a de nouveau fait le tour des 17 services concernés par ces travaux de rénovation entamés depuis six ans déjà. 
Du bloc opératoire à la maternité en passant par la pédiatrie, les services d’imagerie et d’hospitalisation, Manaouda Malachie a passé en revue les modalités du cahier de charges et des objectifs non atteints jusqu’ici. « A quand l’installation des équipements ? On n’a pas vraiment l’impression que les choses bougent. Où sont les employés ? Allez-vous pouvoir livrer ce chantier à temps ? », lance le Minsanté aux responsables d’Alliance Constructions, entreprise en charge des travaux de rénovation. « Nous avons enregistré quelques retards dans la livraison des matériaux. Néanmoins, le personnel est à la tâche et nous sommes sûrs de pouvoir livrer le chantier d’ici la fin du mois de juillet comme convenu », répond l’interlocuteur du ministre. 
La descente inopinée du Minsanté s’est voulue brève et concise. En 45 minutes, Manaouda Malachie a échangé avec les responsables en charge de la rénovation de ce centre hospitalier sur les défis et obstacles à l’évolution des travaux. A savoir, la rareté du personnel sur le site. A cet effet, le Minsanté a exigé la présence de tous sur le chantier 24 heures sur 24 pour l’achèveme...