Mise en œuvre de la SDN30 : l’urgence climatique

Les députés s’interrogent sur les effets des perturbations climatiques dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). Pour balayer leurs inquiétudes, quatre membres du gouvernement ont répondu à leurs questions vendredi dernier, au cours d’une plénière spéciale présidée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong. Il s’agit du ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Hele Pierre ; du ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba ; du ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo ; du ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga ; et du ministre délégué auprès du Minepat, Paul Tasong. Il ressort de leurs présentations que la réduction de la pluviométrie conduit à une baisse du rendement des activités agropastorales et halieutiques. En apiculture, on note également une diminution de la production qui serait liée à la réduction du couvert végétal et à l’avancée du désert. Les secteurs de l’énergie, des industries, du transport, des infrastructures et du bâtiment, ainsi que de la santé (multiplication des maladies hydriques) sont aussi touchés.
Pour y faire face, l’Etat dispose de divers outils et programmes. Le ministre de l’Environnement a évoqué la mise en œuvre, en cohérence avec la SND30, de la Contribution au niveau national du Cameroun, une boussole gouvernementale sur les actions à exécuter dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Le ministre Paul Tasong a, quant à lui, énuméré quelques mesures déjà implémentées, avec l’appui de divers partenaires. Le septentrion, par exemple, bénéficie de projets de drainage et d’irrigation durables tandis que les grandes métropoles de la partie méridionale du pays disposent de plans d’assainissement. Il a égaleme...