« Le niveau de satisfaction est variable »

Aubin Essaie Moussa, administrateur du Fonds routier.

Le Comité de gestion du Fonds routier effectue depuis peu le suivi-évaluation des projets routiers dans le pays. Comment appréciez-vous l’exécution des travaux ? 
De manière générale, les travaux s’exécutent sur le terrain avec un niveau de satisfaction variable. Cependant, plusieurs chantiers ont connu des améliorations notables depuis la dernière visite effectuée au mois d’octobre 2021. En ce qui concerne le réseau Nord, c’est le cas des tronçons Lara-Mindif-Maroua, Ngong-Touroua, Gashiga-Baschéo-Djalingo, Gashiga-Dembo, Gackle-Mokolo. Pour ce qui est du réseau Sud, tous les points critiques du tronçon Ngoro-Serere ont été traités. Il reste la pose des buses dans certaines zones. S’agissant du tronçon Mengong-Sangmelima, les emprises sont entièrement libérées et la réalisation de la couche de roulement en béton bitumineux est presque achevée. Quant au tronçon Batouri-Ndelele-Gari Gombi-Yokadouma, les buses sont posées, la chaussée est rechargée avec des matériaux de bonne qualité et les emprises sont dégagées. Concernant le réseau Ouest, des améliorations significatives ont été notées sur le tronçon Bafoussam-Foumbot, dans la mesure où les accotements ont été aménagés et les nids de poule traités en profondeur. Par ailleurs, quelques chantiers connaissent des retards dans leur exécution. Ces retards sont dus à plusieurs facteurs que nous avons adressés, en formulant quelques recommandations. 
Quelles sont les solutions qui sont préconisées à ce sujet ?
Dans le réseau Sud, nous avons recommandé la construction d’un dalot à l’entrée de la ville d’Abong-Mbang, car la chaussée est inondée par la traversée des eaux. Dans le réseau Ouest, il a été recommandé d’accélérer la réalisation des travaux relatifs à la fondrière sur le tronçon Dschang-Melong et améliorer les ouvrages d’assainissement de façon générale dans la plupart des projets visités. Dans le réseau Nord, il a été recommandé aux entreprises et aux maîtres d’œuvre de produire des travaux de bonne qualité selon les normes et de respecter les délais d’exécution contractuels ; aux différentes parties prenantes dans l’entretien de la route (le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre, l’entreprise, les autorités administratives, les maires, les services techniques de l’ordonnateur, l’exécutif régional, le Mint, le Minhdu, les chefs traditionnels, la société civile,…) de travailler dans une logique de concertation permanente sous la coordination des autorités administratives, afin de lever tous les blocages liés à l’exécution des travaux ; aux autorités administratives d’exploiter toutes les dispositions légales et règlementaires pour emmener les entreprises à respecter les cahiers de charges.
Quels sont les blocages qui entravent la mise en œuvre des travaux d’entretien dans certaines régions ?
Les blocages observés dans la mise en œuvre des travaux peuvent être appréhendés à plusieurs niveaux. D’abord, sur le plan climatique, la pluviométrie abondante dans certaines régions ne permet pas aux entreprises d’effectuer les travaux de terrassement et elles sont parfois obligées de se démobiliser. Cette situation entraîne l’apparition d’autres dégradations nocives à la bonne traficabilité des routes. En marge de ce facteur naturel, nous avons noté sur le terrain, des difficultés liées à la gestion administrative des contrats des prestataires mobilisés. Dans ce registre, il a été relevé des blocages dus à des lenteurs liées à la prise des actes contractuels, d’avenants ou de marchés complémentaires ainsi qu’à la non contractualisation des maîtrises d’œuvre chargées du contrôle, de la surveillance et de la validation des travaux réalisés par les entreprises adjudicataires des marchés. Il a également été relevé sur le terrain, que certains projets sont confrontés à un mauvais cadrage financier par rapport aux besoins réels, entraînant ainsi la recherche des rallonges budgétaires. En ...

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