Entretien des routes : il y a du boulot

L’évaluation des travaux menés sur le terrain par des équipes du Fonds routier au cours des dernières semaines a révélé un certain nombre de dysfonctionnements.

La récente tournée d’évaluation des responsables du Fonds routier sur certains chantiers a remis au goût du jour l’efficacité de cette opération tel qu’elle est menée aujourd’hui. Entre livraison tardive des chantiers qui provoque naturellement l’accélération de la dégradation de la route tout en freinant le développement des zones où se déroulent les travaux ; allocation insuffisante des ressources ; défaillance des maîtres d’œuvres, etc., l’entretien routier est loin d’être satisfaisant au Cameroun. Et pourtant, il est plus que nécessaire. Avec un réseau routier national dont le linéaire total est de 121.873,93 km dont 112.740,24 km en terre, soit 92,5% du réseau, l’entretien apparaît comme un impératif pour maintenir la circulabilité sur ces voies. « Les opérations d’entretien menées jusqu’à date sur les chaussées en terre, qui ont par définition une couche de roulement en matériau meuble, n’ont pas donné entière satisfaction, leurs effets n’allant très souvent pas au-delà d’une saison des pluies. On a observé des dégradations précoces se produisant par les déformations, la formation des nids de poules et des bourbiers, les glissements de terrain ou encore la perte de matériaux ; l’absence ou la mauvaise qualité du drainage ; la mauvaise qualité de l’exécution des travaux », explique-t-on au ministère des Travaux publics. Il faut aussi dire que le doublement du linéaire à entretenir depuis 2010 investissement proportionnel à la baisse graduelle des ressources destinées à l’entretien routier, entraîne ainsi une dégradation précoce des routes.
Pour parvenir à un entretien durable de ces routes, le Mintp a récemment mis en, place une stratégie donc l’objectif est de maintenir en permanence le réseau en terre à un niveau appréciable et à un coût optimisé, afin de faciliter les échanges et promouvoir une croissance économique forte et durable à l’échelle nationale et même locale. Les routes bitumées ne sont pas en reste. « L’apparition fréquente des nids de poule sur les axes routiers bitumés bien qu’ayant fait l’objet d’entretien se justifie par l’état de fatigue générale de ces chaussées qui ont dépassé le seuil d’entretien et nécessitent aujourd’hui par conséquent une réhabilitation pure et simple », explique notre source au Mintp. En attendant donc d’avoir des moyens pour la réhabilitation complète de ces axes, des actions de maintenance courante se poursuivent. 
L’autre souci qui peut apparaître comme un frein au bon déroulement des travaux d’entretien routier c’est le nombre élevé des intervenants. Les ordonnateurs du Fonds routier ont été à sa création le ministre des Transports pour l’entretien des routes nationales, régionales et communales ; le ministre de l’Habitat et du développement urbain pour les voiries urbaines, le MinT pour la prévention et la sécurité routière et l’administrateur du Fonds routier pour le fonctionnement du Fonds et les audits. Les décrets présidentiels de 2017 portant nomenclature routière et numérotation et inventaire des routes nationales ont davantage clarifié les rôles. Les autoroutes et les routes national...

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