Probatoire général : place aux épreuves écrites

Le jeune Dieudonné Mbarga Mbarga prend tout son temps pour grimper l’une des collines de son quartier Efoulan. Candidat au probatoire de l’enseignement général de la série A4 allemand, il a l’air d’avoir l’esprit ailleurs. En réalité, si Mbarga semble compter ses pas, c’est qu’il récite un cours dans sa tête. La crainte d’oublier certaines notions le stresse. Heureusement, le candidat est sorti tôt de chez lui. Dès 6h du matin, il prend la route de son sous-centre d’examen, le Lycée d’Efoulan. « Je n’ai presque pas dormi. Je me suis réveillé à 3h du matin pour les dernières révisions et je pars tôt de la maison pour trouver la salle dans laquelle je vais composer », Confie-t-il. Mbarga va donc ainsi tout seul affronter son destin. 
Contrairement à ce dernier, qui n’a personne pour l’accompagner, Antoine Tamdjo est aux côtés de sa fille. Il n’est pas le seul dans ce cas. Au sous-centre d’examen du Collège catholique Saint Benoît, plusieurs parents escortent leurs enfants jusqu’à l’entrée principale où tous les candidats sont fouillés. Curieusement, même après y avoir laissé leurs progénitures aucun parent ne s’en va. Ils s’assurent d’abord que les enfants n’auront aucun problème après leur départ. « Il est souvent arrivé que même une fois dans le centre, les enfants reviennent parce qu’ils ont oublié des affaires ou autres documents indispensables pour l’examen. Donc, nous attendons le début des épreuves avant de nous en aller », relève sieur Tamdjo.  Et il n’a pas tort. Car non loin de là, Justin Eoundi, en pleine conversation téléphonique est aux abois. Son fils n’a pas de récépissé, ni de carte d’identité scolaire. La grand-mère du petit, l’ayant déposé très tôt, est retournée avec ces documents. Justin Etoundi ne peut contenir son angoisse. La grand-mère vit du côté de Soa et ne décroche pas son téléphone. Sans attendre, il va prendre le premi...