« Nous sommes en contact permanent avec les familles »

Peter Tieh Nde, préfet du Nyong-et-Kellé.

Trois victimes de l’accident de pirogue du 7 juin dernier à Malômbo sont toujours introuvables. N’est-il pas temps d’y déployer des équipes spéciales ?
C'est l'une des propositions que nous avons faites à la hiérarchie dès les premières heures de l'accident.
Comment comprendre que ce sont les villageois eux-mêmes qui mènent cette activité?
Il faut savoir que généralement, les riverains ont les moyens traditionnels pour faire face à ce travail. Ils le disent et je n'ai pas de raisons de douter de leur capacité et de leur sincérité  car, ils l'ont toujours fait et ce ne sont pas les accidents précédents qui me démentiront. Pour le cas  récent, ils nous ont assurés que les premiers corps pourront commencer à refaire surface à partir du troisième jour. C’est exactement dans ce délai que quatre corps ont été retrouvés aux environs des lieux de l'accident. Donc, nous gardons espoir que l'un de ces jours, les trois autres pourront être retrouvés.
Le manque de professionnels de la traversée au moment du drame étant indexé, les autorités pensent-elles déjà à changer la donne ?
La solution se trouve à deux niveaux. D'abord, au niveau du département ministériel propriétaire des bacs au Cameroun, à savoir, le ministère des Travaux publics, qui doit remettre le bac en eau et mettre en standby des embarcations hors bords pour utilisation en cas d'indisponibilité technique du bac. Puis, au niveau de la mairie de Makak qui est gestionnaire de ces infrastructures fluviales. Jadis, le ministère des Travaux publics budgétisait annuellement un peu plus de 9 million de F pour la gestion du bac sur le plan de logistique et du traitement des techniciens saisonniers recrutés localement par la mairie. Depuis plus de cinq ans, grâce à l'avènement de la décentralisation et sa stratégie de transfert des compétences, cet arrangement semble ne plus être à l'ordre du jour. Il revient donc à la mairie de recruter et payer les personnels pour assurer la gestion journalière du bac. Ici, se pose la question des disponibilités budgétaires de la mairie qui ne sont pas nécessairement là à la première caisse, pour des raisons qu'on peut imaginer. Ma suggestion est que, en plus de mettre le bac en état de fonctionnement continu, le ministère de Travaux publics, puisse continuer à financer cette ligne budgétaire de la mairie afin d'assurer le traitement du personne...

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