Journée de l’Enfant africain : les pratiques à banir

Pour la 32e édition de la Journée de l’enfant africain, l’Union africaine remet sur la table les pratiques néfastes. Comme en 2013, le thème retenu cette année porte sur « Elimination des pratiques néfastes qui affectent les enfants : progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 ». Lors d’une déclaration à la presse hier à Yaoundé, le ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguéné, a rappelé l’urgence de les faire reculer, voire disparaître. Les défis sont nombreux et continuent de s’accroître au fil des années.
A en croire le ministre, certaines pratiques socio-culturelles à la peau dure constituent un danger pour le développement harmonieux et l’épanouissement de l’enfant. En tête de file, les mariages précoces. « En soumettant un corps fragile aux dures réalités de vie dans un foyer, aux exigences de la maternité et à la pression d’une vie communautaire, ils ne peuvent que contribuer à déteindre sur les aspects physiques, physiologiques et psychologiques de la mise en cause », a-t-elle déploré. Autre pratique fustigée, le travail des enfants. « Il expose nos enfants à des efforts physiques au-dessus de leurs moyens, à un stress permanent et parfois, à une mort certaine », a souligné le ministre. Avant d’évoquer les violences de toutes sortes. « Du fait des séquelles indélébiles qu’elles laissent sur les plans physique, psychologique ou moral, elles préparent une génération d’adultes traumatisés, meurtris dans leur chair et traînant des blessures tout au long de leur vie », a rappelé Pauline Irène Nguéné.
Aux enfants, le ministre a recommandé d’apprendre à dire « Non » : à l’appât du gain facile ; à l’appel des réseaux sociaux aux contenus inconnus ; à de mauvaises compagnies ; au recours à la violence comme unique solution aux problèmes rencontrés...