Souza : des artistes en complément de talent

Une dizaine de jeunes diplômés ou pensionnaires d’instituts de beaux-arts en master class depuis vendredi, sur l’initiative de la Banque mondiale.

Pour devenir un artiste accompli, pour rêver de renommée, il faut plus que du talent. Cette conviction est à l’origine d’une formation initiée par le bureau Cameroun de la Banque mondiale au profit d’une dizaine d’apprenants, des artistes ou pensionnaires d’instituts de beaux-arts, regroupés pour une master class lancée ce 17 juin à Souza. Conduite par Simon Njami – commissaire d’exposition et critique d’art, entre autres casquettes –, la formation se tient à l’espace « La Fabrique » de la fondation MAM. Face à l’expert, jusqu’à ce lundi 20 juin, des participants de profils variés (formés en photographie, peinture, illustration…) venus de diverses localités du pays, après une sélection par appel à candidatures.
« L’objectif de cette formation est de faire en sorte que les jeunes gens auxquels nous avons affaire soient capables de penser. De développer une pensée critique (…) Il s’agit de pouvoir remettre en question les lieux communs », a expliqué Simon Njami aux médias présents après la session de prise de contact avec apprenants. « Nous sommes dans une période où les gens pensent que la culture, la connaissance, sont à portée de main : on tape sur son téléphone ou son ordinateur, et on croit qu’on sait », va ajouter l’expert, stigmatisant cette sorte d’allégeance au savoir précaire.
Pour les promoteurs de la master class, il est urgent de sortir les artistes de ce carcan – ou de les empêcher d’y tomber –, et de les conditionner aux bons réflexes. Ceux de la curiosité et du doute méthodique notamment, afin de les mener à l’éveil intellectuel qui fera d’eux des talents...

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