« Nous devons assurer notre autosuffisance alimentaire »

Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale.

Vous avez pris part aux 29e Assemblées annuelles d’Afreximbank dont l’un des sujets principaux était le financement des projets des jeunes. Une question qui épouse la vision 2018-2022 de votre entreprise. Où êtes-vous d’ailleurs dans sa mise en œuvre ?
Je prends part à ces Assemblées annuelles dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan stratégique. Nous sommes rentrés dans le capital de cette banque panafricaine en vertu de ce plan. Mais aussi parce que dans le cadre de la responsabilité sociale de la Caisse nationale de prévoyance sociale, nous nous sommes donnés pour objectif de contribuer à la création d’emplois au Cameroun. Et en même temps de contribuer à la constitution de la richesse nationale. C’est dire que tout ce qui peut rentrer dans le financement des projets des jeunes interpelle la Cnps. Nous avons d’ores et déjà prie certains contacts avec de gros investisseurs qui ont un œil sur le Cameroun et qui pensent qu’ils peuvent mieux y réaliser leurs projets en partenariat avec nous. Par rapport à ce que nous avons réalisé jusque-là, les résultats sont extrêmement positifs, mais nous entendons les amplifier. Pour ne prendre que le dernier plan stratégique, et notamment les revenus issus des placements financiers, nous sommes partis des résultats d’environ 7 milliards de F il y a quatre ans, à 20 milliards aujourd’hui. C’est dire que nous avons fait gonfler les produits de nos placements au cours des cinq dernières années. Et pour les cinq prochaines années, nous entendons les doubler. 
L’autre sujet évoqué au cours de ces Assemblées annuelles est la crise en Ukraine qui a comme conséquence une inflation sur les produits de grande consommation notamment au Cameroun. Quel regard portez-vous sur cette situation et comment peut-on en sortir ?
S’agissant des conséquences de cette crise, il en a résulté un glissement de certains prix des matières premières et d’autres produits et une certaine contraction de la croissance. Mais nous pensons que nous ne devons pas nous contenter d’être spectateur et encore moins victime. Parce qu’à chaque fois qu’il y aura des contrecoups économiques de ce type, si nous sommes dans une posture de subir les coups, nous aurons assez de problème. Parce que le monde rentre dans un maelstrom géopolitique que nous ne maîtrisons pas. Autant se prémunir par anticipation. Cela suppose la promotion de nos productions locales. C’est d’ailleurs en cela qu’il faut saluer l’initiative d’Afreximbank. Nous pouvons donc mobiliser des moyens conséquents pour assurer notre autosuffisance alimentaire et nous imposer sur l’échiquier international....

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