« Nous avons décidé de la mise en place des unités mixtes pour sécuriser notre frontière »

Bruno Yapande, ministre centrafricain de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, explique.

Rendu au terme de votre séjour au Cameroun dans le cadre des travaux de la 2e session de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière Cameroun/RCA et de la 5e session de la commission ad hoc des frontières, quel bilan pouvez-vous dresser ? 
Je voudrai avant toute chose remercier les autorités camerounaises en commençant par Son Excellence Paul Biya, président de la République du Cameroun. Ma gratitude va également à tous les officiels camerounais pour leur accueil à la fois chaleureux et fraternel. Ceci a eu pour avantage de nous permettre de tenir nos travaux dans les meilleures conditions. Il y a eu la deuxième session de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière Cameroun/RCA et la cinquième de la commission ad hoc des frontières. Je dois vous dire que nous partons du Cameroun avec le sentiment du devoir accompli. Tout s’est bien déroulé. Laissez-moi vous dire que le problème de frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine constitue une préoccupation majeure des deux Etats.
Peut-on savoir ce qui fait cette particularité ?
 Ceci pour la simple raison que de part et d’autre, il est question d’assurer une bonne circulation des personnes et des biens. Cette option va à coup sûr faciliter le développement des deux pays. Vous savez très bien que si les mesures d’encadrement sécuritaire et de gestion des frontières ne sont pas prises, il est clair que les populations des deux pays vont en pâtir. C’est pour cela qu’à l’issue de ces travaux nous avons pris un certain nombre de recommandations. 
Quelle en est la quintessence…
Elles touchent entre autre, la mise en place des unités mixtes de sécurisation et de contrôle des frontières et également l’intervention des spécialistes en matière de gestion des frontières pour les possibilités de bornage et puis de veille sur la frontière commune pour que des intrus ne puissent pas franchir notre frontière pour commettre des forfaits. Nous avons aussi pris des mesures pour faciliter le convoyage des marchandises du Cameroun à la République centrafricaine et de la République centrafricaine vers le Cameroun.
Est-ce à dire que la situation sécuritaire de votre pays s’améliore ?
La situation sécuritaire et politique en République centrafricaine était préoccupante. Vous savez bien que nous sortons de loin. La République centrafricaine a été secouée durant une longue période par une forte crise. Cette crise est due à un banditisme et à une rébellion aveugle, sans fin, qui n’a pas d’issue, qui n’a pas de sens et dont nous ignorons les objectifs précis. Mais je puis dire que le seul objectif de ceux qui soutiennent cette instabilité c’est de détruire notre pays. C’est pourquoi le président Touadera a pris des mesures fortes. Il s’est ainsi tourné vers des partenaires aussi bien bilatéraux que multilatéraux pour chercher à traquer et à neutraliser ces hors-loi et je peux vous dire que la situation est sous contrôle. Le pays est en train de se relever de cette crise et il faut prendre des mesures fortes et ceci en rapport avec le Cameroun qui, comme vous le savez, constitue pour nous non seulement un pays frère, mais aussi ce pays constitue un débouché important pour nos activités commerciales. Sur le plan économique, tout en République centrafricaine vient du Cameroun et tout sort par le Cameroun. Nous ne pouvons donc pas négliger ce cadre de concertation permanente. Nous veillons à ce que les relations soient toujours au beau fixe avec ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie