Média : façonner demain maintenant

Au moins 2000 participants sont à Bonn pour explorer les voies de résilience du journalisme à l’ère de la menace des réseaux sociaux et des crises sociétales multiformes.

Au siège de l’ancien Bundestag allemand à Bonn, s’est ouverte lundi dernier, la 15e édition du Global Media Forum, une des plus grandes conférences mondiales sur le journalisme. L’endroit est mythique, tout comme l’événement est grandiose, un projet porté depuis plusieurs années par la Deutsche Welle dont l’état major est à un jet de pierre de là. Dans l’imposante architecture de la Bundeshaus, des studios TV et radio sont installés pour l’événement, de grandes entreprises de presse ont pris des stands. A l’intérieur de la principale salle de conférence, le premier panel est installé peu avant 11H. Sur le podium pour lancer les débats : Peter Limbourg, directeur général de la Deutsche Welle, Claudia Roth, ministre allemand de la Culture et des Medias, Angelina Karlakina, journaliste ukrainienne, Mikkhail Zygar, écrivain et journaliste russe. Tous les quatre, donnent, dans une sensibilité qui est propre à chacun, le ton des échanges qui vont durer deux jours sur des thématiques tournant autour de la survie du journalisme face « aux vents » qui secouent les nations et les réalités qui menacent l’exercice de la profession. Dans le tourbillon des crises institutionnelles, la récurrence des conflits sanglants entre les peuples, la révolution digitale, l’incontrôlable ascension des réseaux sociaux, la fulgurante émergence des activistes, le Fake news qui le dispute à l’info tous azimuts, il est question pour les participants, d’explorer les possibilités de consolider un journalisme résilient. D’où le thème de cette 15e édition : « Façonner demain, maintenant » pour ne laisser aucune possibilité d’écorcher le prestige d’un métier qui a été, de tout temps, « le plus beau du monde ».
Même si cela est possible, le challenge est immense dans un contexte agressif. Le prix de la liberté d’expression accordé à Mstyslav Chernov, journaliste ukrainien de l’Associated Press est la preuve qu’on peut rester professionnel en situation de guerre. Il est possible d’exercer dans des contextes troubles, sans céder à la propagande. Et le lauréat d’affirmer, en recevant son prix que « dans certains cas, l’information est plus capitale pour la survie de l’homme que la nourriture ». Sans doute voulait-il souligner qu’en tout temps, les faits doivent triompher même si le Fake news va plus vite et plus loin. Toutes ces réalités appellent l...

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