« La jeune génération tend à être déracinée »

Flavienne Blanche Ambani Ombouda, délégué régional des Arts et de la Culture pour le Centre.

Pourquoi organiser une session d’apprentissage réservée exclusivement à la transmission des valeurs patrimoniales et de l’identité culturelle ?
Les populations camerounaises en général et celles urbaines en particulier sont de nos jours fortement influencées par les affres du modernisme et de la mondialisation. L’appropriation des valeurs patrimoniales et l’enracinement à l’identité culturelle qui forgent la personnalité et renforcent la fierté d’appartenir à sa communauté semblent ne plus être une véritable préoccupation. Les parents immergés dans cet environnement capitaliste et professionnel n’ont plus assez de temps pour inculquer et transmettre à leur progéniture les manières de penser, de sentir et d’agir propres à leur culture et tradition d’appartenance. La jeune génération tend alors à être déracinée, acculturée avec pour véritable repère de vie la modernité et toute sa cohorte d’effet tant positifs que négatifs. Nombreux ne savent pas parler leurs langues maternelles, ni cuisiner encore moins entretenir une maison, tenir une houe ou une machette. Ils ne s’entourent d’aucune décence, etc. Ce changement de paradigme tend à produire une société dépaysée, basée sur des valeurs étrangères et inadaptées au contexte et aux réalités locales qui n’augurent pas un développement local durable dans l’avenir. Pourtant il est vérifié que tout développement durable doit s’inspirer de son socle culturel. Dans le souci de promouvoir et de pérenniser notre identité culturelle et nos valeurs patrimoniales positives susceptibles d’inculquer des savoirs-être, savoir-faire et savoir-vivre d’une part et d’assurer d’autre part une formation intégrale de la jeune génération, le gouverneur de la région du Centre, sous le haut patronage du ministre des Arts et de la Culture, Ismaël Bidoung Mkpatt, avec la collaboration technique de la délégation régionale des Arts et de la Culture pour le centre, a bien voulu réhabiliter le concept Sixa, autrefois considéré comme une préparation maritale de la jeune fille. 
Quelles sont les modalités d’inscription et de participation ?
Sixa/Enseignement de la vie est ouvert aux jeunes Camerounais des deux sexes, âgés au moins de dix ans ayant versé le montant de la contribution exigée par adhérent. Les familles nombreuses pourront bénéficier de quelques réductions. Les inscriptions se font auprès de la délégation régionale des Arts et de la Culture du Centre sise à Mvog Ada Montée Lido, de la délégation départementale des Arts et de la Culture de la Mefou et Akono à Ngoumou, ou auprès du principal du Collège bilingue Stoll d’Akono. Il est important de noter que le nombre d’adhérent est limité à 100 dont 50 filles et 50 garçons. A cet effet, j’invite les parents à se rapprocher des points d’inscription suscités afin d’offrir le privilège à leur progéniture de renouer avec leur biotope culturel, ou appeler aux numéros de téléphone 699 921 060 / 695 035 706 / 699 864 749 / 675 168 447.
Quelles sont les mesures prises pour assurer le confort des participants en termes de logement, alimentation et santé ?
Les adhérents seront totalement pris en charge par l’organisation grâce à la mise en commun des ressources issues de l’appui des forces vives de la Mefou et Akono, des élites de la région du Centre, des  contributions des adhérents  e...

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