Orientation : le Bac, et après ?
- Par Yvette Mbassi
- 28 juin 2022 11:57
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Les finissants de Terminale et Upper Sixth sont dans l’attente des résultats. Beaucoup ne sont pas encore fixés sur la suite, une fois leur diplôme en poche.
Valery Moussinga, 16 ans, hésite encore entre la médecine et l’informatique. « Je suis passionné de technologies. Mais l’informatique mène à tout et l’outil est maintenant indispensable pour n’importe quelle entreprise. D’un autre côté, j’aime le prestige de la médecine, surtout dans les domaines pointus. J’avoue que je suis encore un peu perdu… Je n’arrive pas à me décider : je suis partagé entre mes passions », confesse l’adolescent, élève pourtant très brillant qui n’a cessé de rafler la première place depuis son entrée au collège.
L’embarras du choix est en effet le principal dilemme de nombreux candidats au Baccalauréat depuis des années. La multiplication des établissements (facultés, écoles préparatoires, grandes écoles, instituts privés…) et leurs offres de formation aux branches très généreuses n’arrangent rien. Surtout si les futurs lauréats ne se sentent pas des vocations ou n’ont pas grandi en songeant à leur avenir professionnel. « Mon fils de 17 ans change de choix chaque jour. Un coup, il veut être pilote ; un autre, il veut devenir magistrat. Parfois, il veut devenir footballeur. Là, je me demande s’il a besoin du Bac C qu’il a présenté pour cela. Nous ne savons pas trop comment l’aider, surtout que beaucoup de choses ont changé de nos jours », explique sieur Ntsengue A., parent. L’embarras des futurs bacheliers porte aussi sur le type d’étude. Cycle court ou long ? D’aucuns ne se sont pas encore décidés.
« L’idéal est de guider le candidat dès l’enfance, au regard de ses ambitions professionnelles et de ses compétences à l’école. C’est plus facile et pertinent d’envisager un cursus dès lors. Quand on s’y prend à la dernière minute, il est possible que dans la précipitation, le candidat soit mal aiguillonné », explique un conseiller d’orientation en poste au Collège bilingue Benigna d’Etoudi à Yaoundé. Selon cette personne ressource, il n’y a cependant pas de quoi s’affoler. Il s’agit de procéder méthodiquement, surtout quand on ne connaît pas les filières porteuses et les diplômes qui donnent un accès direct à l’emploi. « De manière générale, il y a une certaine désaffection pour les filières littéraires, mais les chasseurs de tête restent frénétiques pour les scientifiques, les techniciens et les formations dites professionnelles. Au regard du ralentissement généra...
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