« Nous allons densifier ces formations »

Professeur, nous sommes au dernier jour de cette session de formation destinée aux jeunes médecins africains. Quel bilan peut-on en tirer ?
Le bilan peut être fait de plusieurs manières : il y a d’abord le nombre de patientes que nous avons opérées et puis il faut voir le nombre de participants, d’où ils viennent et ce que nous avons fait pendant cette période-là. Il y avait des cours théoriques et des cours pratiques, y compris des interventions chirurgicales en direct. Ça été intéressant de rassembler l’Afrique : nous avons travaillé énormément pendant ces deux semaines. A la fin, je suis en train de penser que ce sont des sessions de formation qu’il faut tenir au moins deux fois par an, parce qu’il s’agit là d’un diplôme international universitaire en collaboration avec la Société internationale de chirurgie endoscopique, l’Université de Yaoundé I à travers la Faculté de médecine et des sciences biomédicales, le ministère de l’Enseignement supérieur qui y tient parce qu’il faut lui donner une certaine crédibilité. 
Vous parlez beaucoup de techniques opératoires. Y a-t-il eu des innovations auxquelles les apprenants ont eu accès ?
Nous avons pu développer deux secteurs : la laparoscopie, donc la cœlioscopie opératoire et l’hystéroscopie opératoire. Les spécialistes qui sont venus nous appuyer maîtrisent l’une ou l’autre de ces techniques. La cœlioscopie consiste à opérer à travers de petits orifices, toutes les pathologies de la cavité abdominale. Pour l’hystéroscopie, on passe par les voies naturelles et on opère pas mal de choses. On a eu des interventions extraordinaires, des choses qu’on ne connaissait même pas. Et quand on arrive à faire ces découvertes, on fait de grandes choses. Je trouve que nous avons une chance inouïe d’avoir ce Centre mis en place par le président de la République et parrainé par son épouse. Je pense que d’ici peu nous allons densifier ces formations, pour fo...