Il faut miser sur les solutions locales

Du fait de la crise russo-ukrainienne, le Cameroun a du mal à se ravitailler en engrais sur le marché international. C’est aussi le cas des semences améliorées et des autres produits nécessaires à la production agricole. Les effets ne se sont pas fait attendre. Les coûts de ces produits ont pratiquement triplé sur le marché local. Si dans d’autres secteurs impactés par le Covid-19 ou même la crise russo-ukrainienne, il y a une possibilité de se tourner vers les solutions locales. Au Cameroun, l’option est peu envisageable. Davantage au niveau des engrais. Ce ne sont pas les engrais organiques fabriqués à base de différents déchets de manière artisanale qui vont régler le problème au Cameroun. Un espoir est récemment né avec l’annonce de l’ouverture d’une usine de fabrication d’engrais organiques. Elle ambitionne de le faire à base de plumes de poulet, de cornes de bœuf et de sabots d’animaux. A terme, une autosuffisance est visée. Une embellie côté coût qui devrait aussi être plus à la portée du petit producteur est aussi projetée. 
Si pour un hectare, le besoin en engrais chimiques importés est estimé à 312 000 F, le prix sera de 214.000 F pour la même surface, avec des engrais organiques. Il y a donc urgence à développer des solutions locales, ce d’autant plus que le potentiel existe. Le Cameroun étant un producteur de gaz naturel, composante capitale dans la fabrication de l’engrais chimique. Le gouvernement devrait également multiplier les stratégies pour intéresser les investisseurs. D’abord, en accompagnant ce qui existe déjà à travers des subventions entre autres. Des entreprises spécialisées dans l’agro-alimentaire devraient ainsi s’atteler à valoriser ce qui est produit, car cela pourrait leur permettre de réduire les coûts induits par la situation actuelle. Et par conséquent maintenir, voi...

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