Lutte contre la corruption : des résultats concrets

L’action de diverses institutions, au rang desquelles la Conac, a permis à l’Etat de récupérer au moins 1 652,5 milliards de F entre 2011 et 2017.

Afin de faire fléchir la courbe de la corruption, le Cameroun a fait des efforts énormes ces dernières années. Les fruits de cette lutte qui interpelle tous les citoyens sont déjà palpables, grâce à une série d’actions et de mesures fortes. 
Institutions de lutte
Pour que le combat soit mené avec efficacité, plusieurs organismes ont vu le jour, chacun avec un rôle bien précis. Créée le 11 mars 2006, la Commission nationale anti-corruption (Conac) est la tête de proue de la lutte contre ce fléau. Les faits de corruption étant régulièrement recensés dans les affaires de détournement de deniers publics, d’autres acteurs chargés de la protection de la fortune publique l’appuient à plusieurs niveaux. C’est le cas du Contrôle supérieur de l’Etat, de l’Agence nationale d’investigation financière, des institutions de régulation (Agence de régulation des marchés publics, Agence de régulation du secteur de l’électricité, etc.), la section de la Chambre spécialisée de la cour suprême, la Chambre des comptes et l’ensemble des juridictions qui rendent régulièrement des jugements et prennent des décisions pour des faits de corruption. 
Méthodes de lutte
Dans le cadre de ses activités, la Conac publie chaque année un rapport annuel sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. L’organisme en a déjà produit 10, entre 2011 et 2020. Ce document retrace les actions menées par tous les acteurs impliqués dans le processus. La Conac organise par ailleurs des campagnes de sensibilisation pour le grand public. Des formations sont aussi initiées à l’intention des autres acteurs qui accompagnent la lutte, notamment la société civile. Des émissions radio et télé sont du reste régulièrement produites. Et dans le même temps, des investigations s’appuyant sur les dénonciations de tierces personnes sont menées sur le terrain. En plus du numéro vert (1517) lancé depuis 2018, la Conac dispose désormais d’un numéro WhatsApp (658262682) pour recevoir diverses plaintes. De plus, des cellules de lutte anti-corruption ont été créées dans la plupart des départements ministériels, établissements et entreprises publics et parapublics, ainsi que certaines collectivités territoriales décentralisées. 
Digitalisation
L’autre arme efficace contre la corruption est la dématérialisation des procédures. En réduisant le nombre d’interlocuteurs pour l’usager, celle-ci contribue grandement à faire reculer cette pratique instaurée en règle par des agents véreux qui conditionnent la signature ou la transmission d’un document par le paiement de frais non prévus. Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative a ainsi dématérialisé plusieurs de ses services les plus sollicités. Un chantier sur lequel d’autres département...

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