Evolution qualitative de la population : éducation et santé des femmes comme clés

Dans son dernier rapport, le Bureau central des recensements et des études de la population souligne la prise en compte du genre comme essentielle pour la croissance du pays.

13,2 millions de femmes au Cameroun en 2022. Pour 12,8 millions d’hommes. Ces estimations de la population sont rendues publiques dans le dernier rapport du Bureau central des recensements et des études de la population (Bucrep). La brochure intitulée « Un Cameroun de 13,2 millions de femmes : capturer le dividende démographique dans une perspective genre », est publié en marge de la 33e édition de la Journée mondiale de la population observée le 11 juillet dernier. Ce document a pour objectif de « mettre en exergue les enjeux et défis liés à la réduction des inégalités entre hommes et femmes au sein d’une population en pleine croissance, pour l’atteinte de l’émergence en 2035. » Dans le détail, le document relève l’importance du dividende démographique qui renvoie au coup de pouce que le changement démographique, notamment la structure par âge de la population, pourrait impulser au développement socio-économique d’un pays. Il s’agit donc du gain économique qu’un pays pourrait tirer à un stade particulier de l’évolution de sa population. Selon le Bucrep, la capture de ce dividende est conditionnée par « la mise en place d’un ensemble de politiques cohérentes en matière d’emploi, d’éducation, de santé et d’autonomisation des femmes notamment. »
Education
Dans le secteur de l’éducation, au regard de l’évolution des effectifs dans le secondaire, il ressort que les taux de scolarisation chez les garçons (37,20%) restent supérieurs à ceux des filles (33,46%). Inégalités plus importantes dans le supérieur. Les filles sont plus nombreuses dans les universités privées, et beaucoup moins dans les institutions publiques ou celles à statut particulier. « Une éducation de qualité protège les filles de pratiques culturelles néfastes, accroît leur participation au sein du ménage et dans la sphère communautaire, favorise l’adoption de comportements qui contribuent à la bonne santé des enfants et induit ainsi un cercle vertueux entre éducation et développement », commente l’étude.
Santé
Deux défis majeurs sont mis en exergue : renforcer les investissements dans les programmes de santé visant à améliorer la santé des populations en général, et en particulier la santé maternelle et infantile ; renforcer l’utilisation des services de santé de reproduction pour satisfaire les demandes en planification familiale, qui contribuent à la réduction de la fécondité. En effet, la mortalité infantile a baissé au cours des 20 dernières années au Cameroun. Toutefois, les risques de décéder avant l’âge de 5 ans sont plus élevés pour les gar&cced...

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