Vie chère : du faux dans les marchés et les assiettes
- Par Marie Christine
- 20 juil. 2022 12:38
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Les ménagères sont aux abois depuis quelques mois. Entre surenchère et tromperies sur les produits alimentaires, beaucoup craignent de tomber malade.
De la pâte chocolatée presqu’aussi liquide que de l’eau. Les tartines que sert un boutiquier dans ce quartier du 3e arrondissement de Yaoundé depuis quelques semaines ne rassurent pas ses clients. « Non seulement, son chocolat n’est pas onctueux, il a en plus un goût bizarre. On dirait de la graisse ou de l’huile. J’ai fini par attirer son attention sur la qualité douteuse de son chocolat et renoncé à en acheter dorénavant. », dénonce une mère de famille habituée de la boutique. Les plaintes de cette consommatrice ne constituent pas un cas isolé dans les commerces à Yaoundé. Depuis quelque temps, les éclats de voix entre vendeurs et acheteurs sont légion dans les épiceries de quartiers et les marchés. Au centre des querelles, l’explosion des prix, la qualité douteuse des produits et les tromperies sur les marchandises. « J’ai acheté deux kilos de viande de porc dernièrement au marché. Rendue à la maison, j’ai constaté que le boucher m’avait servi de fait 1,5 kg. Et à quel prix ! Sa balance était fausse. Impossible pour moi d’assurer les repas de midi et du soir pour ma famille », raconte Claudia Ze Bemo, journaliste.
Depuis la poussée inflationniste sur les marchés, les consommateurs décrient la multiplication de mauvaises pratiques de la part des commerçants véreux. Au premier rang de celles-ci : les mélanges inappropriés pour augmenter les quantités et se faire plus de gains. « J’ai observé ces mélanges dans des produits comme l’huile de palme. Certains vendeurs y ajoutent de la farine de manioc pour densifier l’huile. Du coup, celle-ci est blanchâtre, lourde et fume beaucoup à la cuisson. Pour éviter ce piège, il faut acheter l’huile qui est bien rouge et liquide. Ne prenez pas ce qui est figé ou ‘’ endormi’’ comme on dit sur les marchés », explique une ménagère. Une autre relève que la farine de manioc est également ajoutée dans les bouillies vendues cuites dans les lieux appelés ‘’ beignetariats’’. Les productrices de bouillies de maïs, quant à elles, ne tamisent plus ces produits pour les débarrasser de tous les déchets et du son. « Sinon les boules seront trop petites et les client...
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