Concurrence : les prix ne baissent pourtant pas

La multiplication des supermarchés n’a pas fait chuter les coûts, et les promoteurs s’en défendent, expliquant que les prix sont régis par la loi de l’offre et de la demande.

Avec le boom des enseignes étrangères, Yaoundé et Douala, les groupes locaux ne se laissent pas faire. Ils se déploient également à grande vitesse. Avec ce branle-bas, l’on pourrait penser que les prix des produits seraient tirés vers le bas. Que non. Les promoteurs de ces grandes surfaces indiquent que cette situation n’a aucun impact sur les prix. Ils ajoutent que ce n’est pas le nombre de supermarchés installés dans les villes qui fera baisser les prix au Cameroun, mais l’augmentation de la production locale pour ce qui est des denrées du terroir. « Si par exemple, l’on a 30 usines de production d’huile raffinée qui fonctionnent toutes au même niveau, le prix de l’huile ne fera que baisser », explique Thierry Eloundou, chef d’unité marketing et communication d’un supermarché au quartier Bastos. Hilaire Amougou, chef de rayon dans un complexe commercial au quartier Essos est du même avis : le problème des prix ne se situe pas au niveau des supermarchés, mais au niveau de la production. D’après lui, il n’en est rien, puisque ce ne sont pas les promoteurs qui fixent les prix, et il se contentent d’appliquer la marge légale imposée par les pouvoirs publics. « Ce n’est pas eux qui décident de baisser les prix ou pas », prévient Thierry Eloundou. L’on apprend alors que ce sont plutôt les producteurs qui fixent les prix sur la base du prix d’achat. Les clients vont dans le même sens, les commerces se multiplient mais les prix ne changent pas. 
Jérôme Banda, jeune cadre dans une banque, fréquente assidûment trois supermarchés pour effectuer ses courses. L’un a ouvert il y a quelque deu...

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