Défense et sécurité : des fronts communs

En plus de la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime, la France est engagée au Cameroun dans la formation militaire et s’illustre par des appuis financiers et matériels.

Le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, remettant des décorations à trois officiers supérieurs français. La scène se déroule le 15 juillet dernier à Yaoundé. Si, pour le commun des mortels, ce fait relève de la banalité, pour l’observateur averti, il représente plutôt l’une des manifestations de la coopération militaire, dense et fructueuse, entre le Cameroun et la France. Les deux pays sont en effet liés par un accord de défense qui date du 21 mai 2009, et qui a révisé les précédents accords conclus en 1974. L’un des visages de cette collaboration est l’Ecole supérieure internationale de Guerre (ESIG) de Yaoundé. Fruit d’un accord bipartite, il est à ce jour l’unique académie francophone de formation de haut niveau des élites militaires en Afrique subsaharienne. Très plébiscitée, l’ESIG accueille, en plus des Camerounais, des officiers stagiaires venus du Bénin, Burundi, Burkina-Faso, Djibouti, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad, Mauritanie, Ouganda, etc. La France est aussi impliquée dans le fonctionnement de l’Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforces). Une institution qui dispense des formations principalement destinées à des personnels de Police et de Gendarmerie appelés à participer à des missions de paix et de sécurité sur le continent. Dans le même temps, plusieurs jeunes officiers camerounais sortent diplômés de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, en France.  
Au niveau opérationnel, le Cameroun et la France s’investissent tous les deux dans la lutte contre le terrorisme. C’est à Paris, en mai 2014, que le président de la République, Paul Biya, a déclaré la guerre à Boko Haram. Ceci, au terme d’un Sommet organisé à l’initiative de l’ex-président français, François Hollande, avec l’ensemble des chefs d’Etat des pays impactés par les exactions de cette secte terroriste. Deux ans plus tard, le général Pierre de Villiers, à l’époque chef d’état-major des armées françaises, a été reçu en audience par le chef de l’Etat Paul Biya, dans le cadre d’une visite de travail au Camerou...

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