« Nous devons contribuer au changement des habitudes de consommation »

M. le Président, vous êtes dans la suite du président français pour sa visite officielle au Cameroun. Qu’est-ce que vous apportez dans votre valise pour les acteurs du monde agricole ?
La question n'est pas toujours de savoir qu’est-ce qu'on a apporté directement dans  nos valises mais surtout de voir les projets que nous accompagnons déjà. Au Cameroun, nous avons plusieurs projets dont cinq projets phares. Notamment, le projet d'appui à la filière agricole, un autre sur l'élevage et sur l'aquaculture. D'ailleurs, la représentation nationale du FIDA vient de me dire le plus grand bien de ce projet dont la phase pilote a permis d’avoir des résultats intéressants. Cette phase a permis au Cameroun d’inverser la tendance en matière d’importations de poissons. Et il est question d’ici 2025, d’atteindre l’objectif de 25000 tonnes de poisson produits au Cameroun. C’est en cela que va consister la deuxième phase. En plus de cela, nous avons signé ce 26 juillet un Memorandum d’entente avec l’Agence française de développement pour cinq millions d’euros (3,2 milliards de F) de plus pour un de nos projets. Autant le FIDA est présent dans les projets au Cameroun, autant ce pays est très bien représenté au niveau de la gouvernance de notre institution. 
Le FIDA est partie prenante à l’initiative Farm portée par la présidence française de l’Union européenne qui en ce moment, travaille à la conception et aux modalités de mise en œuvre de l’initiative de renforcement de la production agricole locale dans les pays vulnérables, afin d’atténuer les pénuries alimentaires. De quoi s’agit-il concrètement ?
La représentation camerounaise à Rome est très active là-dessus. Le projet Farm initié par la France a plusieurs piliers. Le pilier N°3 consiste à voir comment dans le long terme nous allons améliorer la résilience et l...