Centres de santé : à l’assaut des clandestins

Malgré les actions menées par le ministère de la Santé publique pour assainir le secteur, de nombreux sans-papiers sont toujours en activité à Yaoundé.

Pas de plaque à l'entrée. Juste une petite mention avec de la craie sur un mur. Le Centre de santé Orly au quartier Etam-Bafia à Yaoundé est un cas particulier. Il est en contrebas d'une maison d'habitation. A l'intérieur, le visiteur tombe d'abord dans une salle de séjour. Des chambres à coucher ont toutes des occupants. Il y a de l'activité à la cuisine.  C'est au fond du couloir que l'on découvre enfin ce qui sert de Centre de santé. C'est une chambre. Un petit espace de consultation à l'extrême droite. Un lit de l'autre côté. Une table dénuée de tout confort destinée à l'accouchement. « C'est ici qu'on fait tout pour l'instant. Nous sommes ici provisoirement. La recherche d'un local tel que souhaité par le ministre de la Santé publique est en cours », explique Brigitte A., aide-soignante.
Sur la table de consultation, une vingtaine de carnets appartenant aux patients. Des riverains pour la plupart. Ils sont pris en charge par les deux personnels (aide-soignante, diplômé d’Etat) du centre de santé. « Nous recevons beaucoup de cas de paludisme, typhoïde et surtout les femmes enceintes. Car je suis aide-soignante et le propriétaire est diplômé d'Etat », souligne la dame. Tout se gâte lorsqu'on fait allusion aux pièces à détenir pour fonctionner.  « Nous ne faisons pas partie des clandestins. Nous avons une autorisation de fonctionner.  Mon patron me l'a dit. D’ailleurs, ce centre existe depuis des années et je suis ici depuis trois ans », martèle la soignante. A quelques pas de là, le Centre de santé Premier secours n'est pas mieux loti. Il occupe certes toute une maison d’habitation, mais l'espace, ce qui sert de matériel de prise en charge semble d'une autre époque. Ici également, l'on dit être en règle avec l'administration. « Si ce n'était pas le cas, on allait fonctionner pendant plus de 15 ans comment ? », demande l'infirmière de service.
 De tels centres de santé fonctionnent dans la ville de Yaoundé depuis des années. A Mendong, Mimboman, Essos, Ekounou, Omnisports entre autres, on en trouve. En toute clandestinité pour la plupart, ils redonnent la santé à certains, pendant que d'autres patient...

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