Yaoundé : la mairie s’attaque à l’habitat anarchique

Dans le cadre de l’opération d’embellissement de la capitale, la CUY est récemment passée à la phase répressive en démolissant les constructions occupant la voie publique.

Ce mardi matin au carrefour Efoulan, Bertrand Djomgui est triste. Les mains sur les hanches, il observe ses enfants transporter tous les produits de sa boutique, de l’intérieur vers l’extérieur. Il doit chercher un autre local, sinon il sera frappé par la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY). En effet, ce tenancier d’un magasin de produits alimentaires avait été instruit depuis huit mois par les autorités compétentes de fermer boutique. La raison : occupation anarchique de la voie publique. D’autres boutiquiers de la zone n’ayant pas plié bagages, Djomgui, par suivisme, décide également de rester. Le 15 juin dernier, tous seront surpris de voir débarquer les engins de la CUY et même la police municipale. Les boutiques et habitations occupant la voie publique des deux côtés de la route sur le tronçon carrefour Club-France-Sous-préfecture d’Efoulan sont complètement détruites. Propriétaires présents ou pas. Djomgui, lui, verra tout simplement la croix de Saint André posée sur le mur de sa boutique. « J’ai été informé de leur venue. Je me suis très vite rendu à la CUY afin d’obtenir un préavis, car je n’ai pas encore trouvé un nouveau local. Je suppose que c’est la raison pour laquelle j’ai été épargné de cette casse la dernière fois », confie Sieur Djomgui. Mais la prochaine fois, et il le sait très bien : rien ne pourra sauver sa boutique.
Tout comme le local de Djomgui, les boutiques et autres habitations occupant la voie publique sur l’axe carrefour Efoulan-Carrefour Vogt ont également reçu des croix le 8...

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