« Cette première édition est un total succès »

Naseri Paul Bea, gouverneur de la région du Centre.

Monsieur le gouverneur, Sixa, la session de transmission des valeurs patrimoniales ouverte le 1er juillet dernier à Akono s’achève ce jour (Ndlr : hier 31 juillet). Quels changements avez-vous observé chez les enfants, entre le moment où vous les avez accueillis et celui où ils quittent le camp après un mois d’intenses activités ? 
Ces enfants qui ont eu l’honneur de participer à cette session de transmission des valeurs patrimoniales ne sont plus les mêmes. A l’entame, on faisait face à des enfants qui ignoraient beaucoup de choses de leur culture d’appartenance, mais qui avaient la volonté de connaître. Au fil des jours et, grâce aux personnes ressources et aux encadreurs voués à la tâche, nous avons observé des changements progressifs et appréciables. Aujourd’hui, nous avons en face de nous des personnes nouvelles qui, immergées dans leurs environnements culturels respectifs tout au long de ce mois, se sentent plus réconfortées, rassurées parce que ayant reçues les rudiments liés à leurs origines, l’histoire de leur communauté, leurs us et coutumes, leurs langues maternelles, la confection des mets patrimoniaux. Ils ont appris à manier les instruments de musique traditionnelle, à esquisser les pas de danse de chez eux, bref, ils ont été en contact avec les éléments de leur culture et les valeurs patrimoniales ancestrales. Les visites des sites culturels ont également contribué à forger leur personnalité. La vie avec les cinq communautés présentes leur a inculqué des savoirs être, des savoir-faire et des savoir-vivre. Au demeurant, je dirai que ces pionniers du Sixa/Enseignement de la vie se sentent davantage interpelés par le besoin d’enracinement culturel intégral. 
En termes d’objectifs fixés au départ, êtes-vous satisfaits ?
A la lumière des changements observés au terme de cette session, et eu égard à la volonté et l’enthousiasme sans cesse accrue des adhérents, il y a de quoi être satisfait. La plupart de ces enfants, qui hier étaient véritablement déconnectés de leur culture, ont pu renouer avec les éléments de leur culture d’appartenance et affichent aujourd’hui une certaine fierté d’en parler et surtout de la valoriser. Tenant compte des demandes d’adhésion des parents qui nous sont parvenues au cours de la dernière semaine de l’activité, on peut dire sans risque de nous tromper que le besoin est réel et cet engouement dans la volonté d’enracinement à sa culture nous conforte davantage dans la poursuite de nos nobles objectifs à travers la pérennisation du concept Sixa/Enseignement de la vie.  
Y aura-t-il une suite l’année prochaine, ou avant ? 
Arrêter en si bon chemin, serait ignorer l’impact ou les enjeux d’une telle session. Il faut reconnaître que la transmission des éléments culturels à la jeune génération a pour objectif de forger leur personnalité à l’effet d’inspirer un développement local durable. Autrement dit, la session d’enracinement culturel est d’une importance capitale pour les générations futures et pour notre pays. Notre souhait est de pérenniser au maximum ce Sixa et surtout de l’organiser à une fréquence régulière.  

Certains parents regrettent de n’avoir pu impliquer leurs progénitures à cette retraite culturelle, l’ayant découverte sur le tard. Quelles mesures entendez-vous prendre pour que le maximum de familles soit dorénavant bien informé pour tirer tous les bénéfices de cet exercice ? 
Il faut reconnaître qu’au cours d’une campagne intense de communication sur Sixa/Enseignement de la vie, certains parents ont manifesté...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie