Bilinguisme dans les administrations : encore du travail !

Prescrit par la Constitution et encadré par une loi promulguée le 24 décembre 2019, l’usage des deux langues officielles n’est pas encore la chose la mieux partagée.

« Je voudrais répercuter les récentes directives de Monsieur le président de la République demandant de veiller à la traduction systématique dans les deux langues officielles des documents administratifs destinés aux usagers du service public. Cette prescription s’inscrit dans la logique de la promotion du bilinguisme en ce qui concerne les institutions, en droite ligne des dispositions légales qui régissent le fonctionnement de notre pays ». Ainsi s’exprimait le Premier ministre, chef du gouvernement, jeudi dernier à l’auditorium de ses Services. Joseph Dion Ngute ouvrait les travaux du Conseil de cabinet du mois de juillet. Le chef du gouvernement a interpellé l’ensemble de son équipe sur certains manquements observés jusqu’ici et qui ne s’inscrivent pas toujours dans le droit fil des dispositions de la Constitution, de la loi du 24 décembre 2019 portant Promotion des langues officielles et des directives du président de la République en la matière. « Je vous invite à veiller au respect de cette instruction au sein de l’administration centrale, ainsi que dans les services déconcentrés et structures sous-tutelle dans vos domaines respectifs de compétence », a conclu Joseph Dion Ngute sur ce volet qui n’a pas fait l’objet de débats au cours des travaux. Y avait-il du reste matière à débats, dès lors que le constat du Premier ministre, chef du gouvernement était clair : malgré les dispositions de l’alinéa 3, article 1er de la Constitution, malgré les recommandations du Grand dialogue national incitant à l’adoption d’une « loi qui prévoit clairement l’utilisation équitable des deux langues officielles dans tous les domaines de la vie nationale », beaucoup d’administrations peinent à suivre. 
Pourtant, une fois le Grand dialogue national terminé, la loi portant promotion des langues officielles au Cameroun a été promulguée le 24 décembre 2019, un peu plus de deux mois seulement après la clôture de ces travaux, faisant obligation aux différentes entités publiques de s’arrimer à la prati...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie