Mobilité politique : à la recherche du bonheur

Dans leur trajectoire, plusieurs acteurs ont quitté des partis après plusieurs années de militantisme pour chasser sur d’autres terres, et parfois revenir, plus tard, au point de départ.

L’histoire des hommes politiques au Cameroun est jalonnée de chapitres de rupture, mais aussi de réconciliation après la séparation. Le cas le plus récent est le débauchage, par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), d’un militant de première heure de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP). Après plus de 30 ans de militantisme au sein de l’UNDP, Abdoulkadiri Djailani a en effet rejoint au mois de juillet dernier, les rangs du RDPC, expliquant être en quête de plus de transparence et de collégialité, deux valeurs qu’il ne retrouvait plus dans son ancienne famille politique. D’autres avant lui se sont illustrés de la même façon.
Jean-Jacques Ekindi
Dans ses débuts en politique dans les années 1970, Jean-Jacques Ekindi est militant de l’Union des populations du Cameroun. Il rejoint ensuite le RDPC quelque temps après sa création en 1985 et gravit rapidement les marches du parti, au point d’être élu président de la très stratégique section du Wouri. Des désaccords profonds l’amènent à quitter le parti et à créer le Mouvement progressiste en 1991. Rapidement, il se fait surnommer le « Chasseur de lion » et participe à l’élection présidentielle de 1992, avant d’intégrer l’Assemblée nationale en 2007. Contre toute attente, en 2020, soit après 30 ans de militantisme, il démissionne du MP, parti qu’il a lui-même créé et annonce son retour au RDPC en tant que militant à la base.  
Célestin Djamen
L’Alliance patriotique républicaine (APAR) fait partie des derniers nés de la sphère politique en tant que parti en 2021. C’est aussi le point de chute de Célestin Djamen, son fondateur, après avoir été un militant très actif du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, entre 2018 et 2020. Parti qu’il quitte après la décision « unilatérale » de Maurice Kamto de ne pas conduire le parti au double scrutin municipal et législatif de 2020. Célestin Djamen explique n’avoir pas pu accepter cette gestion d’un parti politique sans consultation du directo...

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