« Nous avons déjà quelques résultats encourageants »

Quelle analyse faites-vous de la situation des droits des peuples autochtones ? 
Les peuples autochtones, notamment ceux des forêts ont encore du chemin à faire, bien que nous ayons déjà quelques résultats encourageants. Quelques personnes ont atteint le niveau de l'enseignement supérieur et nous comptons même  certains dans les classes doctorales. Ce n'est pas encore la grande mobilisation que nous souhaitons, pour ce qui concerne l'éducation. Nous observons que plus on va vers les classes élevées, moins on retrouve les Baka. Au niveau du pré scolaire et du primaire, nous avions une base importante. Mais plus on avançait, plus on se rendait compte qu'il y avait une forte déperdition des enfants en chemin. 
Comment cela a-t-il évolué ?
Nous mettons l'accent sur l'éducation de base dans les centres non formels. A ce niveau, nous travaillions sur la socialisation des enfants Baka. Il s’agit d'une communauté où l'éducation,  la conservation et la sécurisation des documents officiels n'est pas évidente. Il y avait un engouement à la rentrée,  mais au fur et à mesure que l'année scolaire avançait, il y avait ce conflit entre les activités traditionnelles et le curriculum académique, le calendrier scolaire officiel. Aujourd'hui,  on retrouve de plus en plus des écoles au sein des communautés Baka. Il y a de plus en plus affluence au niveau supérieur. 
Qu'en est-il des autres droits?
Les droits des peuples autochtones sont en nette progression. Nous tirons un coup de chapeau à l'Etat du Cameroun qui, à travers le ministère des Affaires sociales et les différents partenaires, les autres sectorielles, mettent en place des programmes et projets pour améliorer les conditions de vie des peuples autochtones. Comparé a...