Lutte contre l’inflation et la vie chère : la stratégie du gouvernement

L’intégralité du propos liminaire du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement au cours de la conférence de presse conjointe donnée hier à Yaoundé.

Monsieur le ministre du Commerce ;  
Madame le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation ; 
Monsieur le ministre de l’Eau et de l’Energie ; 
Monsieur le ministre de l’Agriculture et du Développement rural ; 
Mesdames et Messieurs les Professionnels des Médias ; 
Distingués Invités ; 
Mesdames, Messieurs ;  

Il m’est agréable de vous accueillir ce jour, dans la Salle Auditorium du ministère de la Communication, à l’occasion de cette Conférence de presse conjointe, qui va porter sur l’impact de la conjoncture internationale sur notre économie, et principalement, sur les mesures prises par le Gouvernement de la République, pour y faire face.   
Avant toute chose, je souhaite une cordiale bienvenue aux Membres du gouvernement ici présents, Monsieur Luc Magloire MBARGA ATANGANA, ministre du Commerce, 
Madame Madeleine TCHUENTE, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Monsieur Gaston ELOUNDOU ESSOMBA, Ministre de l’Eau et de l’Énergie, 
et Monsieur Gabriel MBAIROBE, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, qui ont bien voulu se joindre à moi, pour mener cet échange avec la Presse nationale, et à travers elle, tous nos concitoyens pour qui, les effets de la crise en Europe de l’Est sur notre économie, constituent une réelle préoccupation. 
Madame et Messieurs les Ministres ; 
Mesdames et Messieurs les Professionnels des Médias ; 
Distingués Invités ; 
Mesdames, Messieurs, 
Alors même que le monde entier commençait à sortir progressivement de la grave crise sanitaire provoquée par la pandémie à Coronavirus, une pandémie qui a contraint l’ensemble des pays de la planète à adopter un train de mesures conséquentes, certaines draconiennes, tant au plan sanitaire qu’économique, la guerre russo-ukrainienne, est venue malencontreusement compromettre cette reprise graduelle de l’économie mondiale.  
Une situation qui a induit de fortes perturbations et ruptures de chaines mondiales et régionales d’approvisionnement des produits, marquées notamment par la hausse des coûts des intrants et autres produits, ainsi que l’accroissement des tarifs du fret maritime. 
Autant de faits aux conséquences multiformes et multisectorielles, qui entre autres, engendrent des pénuries des produits de première nécessité, spécialement ceux importés de cette région du monde, ou intervenant dans les processus de production, de transport et de distribution d’autres catégories de produits.  
D’où également, une tendance haussière des prix des hydrocarbures à la pompe, qu’il s’agisse du super, du gasoil, du pétrole lampant ou du gaz domestique, avec parallèlement, un début de pénurie sur le marché de la distribution. 
Face à cette situation dont chacun a pu mesurer la gravité, le Gouvernement de la République a pris des mesures d’urgence, afin d’organiser la résilience de notre pays. 
En premier lieu : le collectif budgétaire décidé par le Chef de l’Etat dans le cadre de l’ordonnance du 2 juin 2022 complétant certaines dispositions de la loi des finances de l’exercice 2022, qui a porté de 120 à 480 milliards de FCFA, le montant des subventions de l’Etat au profit des produits pétroliers ; un montant qui pourrait bien être revu à la hausse, si les circonstances l’exigeaient.  
Il y a lieu de relever, pour s’en féliciter, que cette décision présidentielle a notamment permis de garder inchangés jusqu’à présent, les prix des hydrocarbures respectivement à la pompe et au détail, en dépit de l’envolée immédiate et presque généralisée des cours du baril observée sur le marché international.  
Par ailleurs, s’agissant des autres produits, le Gouvernement a décidé d’un certain nombre de mesures d’accompagnement, au nombre desquelles : l’exonération ou la réduction selon les cas, des taxes et droits de douane à l’importation sur certains produits particulièrement visés par les risques d’inflation, notamment, le blé, les produits ferreux, l’huile de palme brut, le riz, le poisson, les matériaux de construction, pour ne citer que ceux-là.  
Outre ces mesures que je viens de rappeler, il convient de mentionner la décision d’abattement de 50% de l’acompte de l’impôt sur le revenu, ainsi que la suspension du précompte sur vente pour de nombreuses filières.  
S’agissant de l’approvisionnement du marché local, le Gouvernement a garanti de manière appréciable, la disponibilité des produits de fabrication locale à travers la suspension provisoire de certaines exportations vers les pays voisins, et les campagnes de vente promotionnelle à bas prix, sur l’ensemble du territoire national. 
Il est à noter par ailleurs, que les prix du mètre cube d’eau et du kilowatt d’électricité n’ont connu aucune augmentation, et ce, grâce à une politique compensatoire mise en place par l’Etat, qui supporte le différentiel entre les coûts réels de service et les tarifs pratiqués chez le consommateur. 
Mesdames, Messieurs, 
Comme vous le voyez, notre pays comme bien d’autres dans le monde, n’a pas échappé aux effets néfastes de la conjoncture internationale actuelle, impactée tour à tour par la pandémie du Covid 19 et la guerre russo-ukrainienne. 
Pour autant, on peut, et même on doit saluer les mesures prises par le Gouvernement de la République, sous l’autorité du CHEF DE L’ETAT, pour faire face à la situation et assurer au Cameroun une résilience et une stabilité tout à fait remarquables. 
Le coût de la vie s’en ressent, bien évidemment, dans presque tous les secteurs d’activités, mais, il faut le dire, dans des proportions qui sont, de l’avis d’observateurs avisés, moins désastreuses, comparativement à nombre d’autres pays. 
Mesdames, Messieurs, 
Si donc il y a lieu de s’en féliciter, on ne peut cependant perdre de vue que cette conjoncture que traverse la plupart des pays du monde dont le nôtre, demeure tributaire de causes dont nul ne saurait entrevoir la résorption à brève échéance. 
C’est pourquoi elle nous semble requérir, au-delà des mesures palliatives ou ponctuelles, des mesures structurelles et pérennes, qui permettraient à notre pays, de contenir ou d’atténuer d’éventuels contrecoups de la conjoncture économique mondiale.  
Dans cette perspective, il nous faut œuvrer résolument à créer et consolider les conditions d’une résilience solide et permanente. Ce qui suppose, en clair, de bâtir une économie viable et compétitive, à même de répondre à cette exhortation maintes fois réitérée par le CHEF DE L’ETAT, selon laquelle nous devons « consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons » 
C’est du reste, l’objectif que poursuit le Gouvernement de la République à travers la nouvelle politique d’import-substitution qu’il a mise en place. 
C’est aussi le sens de ...

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