Industrialisation : la SADC mise sur les infrastructures

Le 42e sommet des chefs d’Etat de la Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) tenu mercredi dernier à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) s’est achevé sur des décisions fortes. Les dirigeants de cette organisation sous-régionale, la plus grande avec actuellement 16 Etats membres, ont pris solennellement l’engagement de s’investir pleinement dans l’industrialisation de leur communauté. Une initiative qui passe par la création de chaînes de valeurs propres à l'Afrique et qui, selon eux, est la clef de voûte de sa réussite. Le président du Malawi qui s’est longuement exprimé sur la question, invite le continent en général et la SADC en particulier à prendre ses responsabilités. « Il n'y a personne en dehors de l'Afrique qui viendra construire l'Afrique comme nous voulons qu'elle soit construite. Pas les Américains, pas les Européens, pas les Asiatiques non plus. Ils peuvent nous donner une route ici et là, un stade ici ou là, quelques millions de dollars qui ne sont rien d'autre que de l'argent de poche pour eux et qui ne représentent rien, comparés aux montants de leurs échanges », a lancé Lazarus Chakweera.
Dans un propos franc et très applaudi, le président sortant de la SADC a dénoncé le pillage des ressources naturelles de la RDC par des puissances étrangères. « Le pillage que nous avons permis à l'Occident de commettre en RDC est un péché dont nous devons nous repentir, et que nous devons refuser de voir se répéter ailleurs dans notre région », a-t-il fustigé. En héritant de la présiden...