Approvisionnement en eau à Yaoundé et environs : aux sources des dysfonctionnements

Félix Bébong et ses voisins habitent le quartier Ekie-Amadou à Yaoundé. De manière récurrente, ils n’ont de cesse de se plaindre des difficultés d’approvisionnement en eau potable. « On en est réduit à piéger l’eau dans nos maisons. Il faut parfois se réveiller tard dans la nuit, pour remplir quelques récipients. » Cette situation semble ne pas être propre à ce quartier. Ailleurs, notamment à Simbock, Emombo, Biyem-Assi et autres quartiers périphériques de la ville de Yaoundé, le problème est constant. Les raisons de ces absences épisodiques d’eau viennent d’être clarifiées dans un document de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), en circulation sur les réseaux sociaux. En y regardant de près, on comprend que cet approvisionnement au compte-goutte, résulte de « nombreux dysfonctionnements » de la station d’Akomnyada destinée à alimenter la ville de Yaoundé. 
Le rapport souligne notamment que depuis la réhabilitation et l’extension de cette station, cette infrastructure ne parvient pas à produire le volume d’eau attendu, soit 300.000 m3. Sa production oscille entre 120.000 et 150.000 m3 par jour. Sur le plan technique, l’on note en termes de dysfonctionnement, la défaillance du fonctionnement automatique des groupes électropompes de captage qui se manifeste par l’impossibilité de les commander à distance, les difficultés de supervision du fonctionnement des équipements à partir de la salle de contrôle, ce qui a pour conséquence une gestion non optimisée du fonctionnement des pompes. Ainsi, le fonctionnement anormal des groupes électropompes débouche à des pertes d’importantes quantités d’eau traitée. L’autre souci enregistré porte sur les conduites d’aspiration non immobilisées au fond du fleuve et la profondeur insuffisante de pose des canalisations d’aspiration. C...