Projet Africa Union Media Fellowship : changer les regards

Lors du voyage d’études des quinze boursiers des médias de l’Union africaine en Allemagne, la direction de l’Information et de la Communication de l’auguste institution, sous la conduite de son directeur, Leslie Richer, a organisé des conférences à Bonn et à Berlin. L’une et l’autre avaient un dénominateur commun : changer les a priori sur l’Afrique par les médias afin de contribuer à la réalisation du rêve traduit dans l’Agenda 2063. L’Union africaine pense que des contenus plus valorisants, qui montrent l’Afrique et les Africains tels qu’ils sont, des contenus qui dévoilent les merveilles du continent, qui vulgarisent ses bonnes pratiques et ses génies, qui expliquent ses us et coutumes et promeuvent sa culture, pourraient parvenir à casser les stéréotypes sur l’Afrique.
Le défi est d’autant plus grand que le contexte mondial est particulier, essentiellement agressif, caractérisé par la montée des réseaux sociaux, la propagation de fausses nouvelles, des conflits nationaux et internationaux divers. Dans cet environnement, le journaliste africain doit rester performant et innovant. Il doit demeurer le témoin de l’histoire, voire faire partie de l’histoire. Pour les médias et leurs acteurs, il est aussi question de « façonner demain aujourd’hui », comme l’indiquait le thème de la Global Media forum de Bonn. 
Façonner le contenu des médias de demain en Afrique, c’est donner aujourd’hui aux professionnels, des rudiments pour rester à niveau, voire être plus percutants et plus résilients. Bien entendu, pas de résilience sans accès à la technologie. Tout ou presque est dans le digital de nos jours. C’est aussi avec le digital que l’Afrique va atteindre le niveau de développement escompté. En misant sur la qualité des contenus des médias, en les voulant plus créatifs, plus audacieux, sans doute parviendrait-on à briser les idées reçues au sujet du berceau de l’humanité.
Il s’agit donc pour demain, selon la mission assignée à l’...