Interdiction des produits « décapants » : on vide les étals !

Suite à la décision du ministre de la Santé publique le 19 août dernier, certains commerçants retirent les cosmétiques ciblés des rayons.

Sandrine D. 30 ans, est une cliente de la parfumerie « Soleil » au marché Mvog-Mbi à Yaoundé. Elle a l’air nerveuse ce lundi matin. D’après la jeune femme, cela fait plus d’une heure qu’elle fait le tour des boutiques sans trouver sa lotion ultra-éclaircissante qu’elle refuse de nommer. « Nous n’avons pas cette lotion. Et depuis ce matin, mon patron a retiré certaines crèmes et lotions qui contiennent les substances interdites par le ministère de la Santé publique, de peur d’un contrôle inopiné. Nous ne voulons pas de problèmes », explique Marilyne Zanga, gestionnaire de la parfumerie. Quatre jours après la décision du Minsanté interdisant l’importation, la fabrication, ainsi que la distribution et la commercialisation au Cameroun des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle contenant de l’hydroquinone ou du mercure et leurs dérivés, ainsi que des corticoïdes, les lignes commencent à bouger. Ou plutôt les rayons. Alors que la demande de ces produits est forte sur le marché, certains vendeurs, par peur des sanctions, ont déjà arrêté leur commercialisation. « Il y a des produits qui ont des étiquettes qui ne correspondent pas à leur composition réelle. Mais tous les produits qui ont des notices sur lesquelles est mentionnée la présence des substances interdites sont retirés de notre boutique », ajoute Maryline Zanga. 
Autre lieu : « Cosmetics And Beauty Sarah ». Ce salon de soins de beauté situé dans l’arrondissement de Yaoundé II fait également dans la vente des produits cosmétiques. Ici, on trouve plusieurs marques de crèmes, surtout celles qui éclaircissent la peau. Si certains produits sont probablement vendus en toute discrétion ici et ailleurs, on trouve néanmoins quelques-uns encore exposés sur les rayons. A l’instar des laits « Caro-White » et « Caro-Light » qui contiennent 2% d’hydroquinone, selon leurs notices de composition. Pour Claire Njoya, gestionnaire de cet espace de beauté, il s’agit des stocks disponibles avant la publication de la décision du Minsanté. « Nous allons juste écouler ce que nous avons actuellement et rompre l’approvis...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie