Processus de paix au Soudan du Sud : encore des pesanteurs

Malgré des avancées, les dirigeants doivent s’engager à travers une feuille de route assortie d’échéance. Les conflits communautaires obscurcissent l’avenir.

L’intégration en fin du mois d’août dernier des anciens rebelles dans l’armée unifiée au Soudan du Sud a été perçue par la communauté internationale comme une grosse avancée dans le processus de paix dans le pays. Avant cela, il y a eu la recomposition des structures de gouvernance. Toutefois, l’évolution demeure lente. La réconciliation patine, ce qui a amené le Conseil de sécurité des Nations unies, le 15 mars dernier, à approuver une résolution renouvelant pour un an, la mission des Casques bleus du fait du risque réel de reprise des affrontements entre factions rivales.
L’accord de paix signé en septembre 2018, avait pour but de parvenir à empêcher la prolifération des violences au niveau communautaire. Certes, en février 2020, la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale – Riek Machar retrouvant son poste de vice-président aux côtés de son rival, le président Salva Kiir –, avait fait espérer une sortie durable du conflit. Mais des pesanteurs perdurent.
« Il faut un leadership national reconnu comme tel, des ressources et un engagement visible des dirigeants du Soudan du Sud à s'acquitter de leurs responsabilités en vertu de l'Accord de paix de 2018. Il faut que Salva Kiir et Riek Machar s’entendent sur les mesures nécessaires pour que le pays sorte de la transition », soutient un responsable onusien. Il faut même qu’ils s’accordent sur une feuille de route, insiste notre informateur. Cette feuille de route devrait servir à réengager les parties. Elle doit être accompagnée de repères et d'échéanciers clairs. Elle devrait en particulier s'occuper de l'achèvement des t&...

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