Interview : « nous souhaitons que les Etats nous accompagnent »

Drem-Taing Toutkoul, coordonnateur régional du Propac.

Vous avez lancé un plaidoyer en direction des chefs d’Etat africains. Qu’attendez-vous d’eux ?
Nous attendons des chefs d’Etat africains qu’ils tiennent compte de la spécificité des semences paysannes dans les réglementations qu’ils ont prises, ainsi que dans les systèmes de recherche, de stockage, de distribution et de vulgarisation des semences. Parce que ces semences sont à la base de l’agriculture familiale qui produit pratiquement 80% de la nourriture que nous mangeons dans nos différents pays. Nous pensons que c’est à partir de cela que nous pouvons arriver à la souveraineté alimentaire. Si les semences doivent toujours nous venir de l’extérieur, ce sera difficile pour les pays africains d’atteindre les objectifs de développement durable. Parce qu’il faudrait que nous maîtrisions ce système pour pouvoir nous affranchir alimentairement. Donc, nous attendons un soutien des Etats africains dans la production, la conservation et la distribution de cette denrée.
Quels avantages tire-t-on de la consommation de la semence paysanne ?
La semence paysanne, ce sont les boutures, les graines, les poussins qui sont produits dans nos fermes et qui n’ont subi aucune transformation au niveau des laboratoires et des centres de recherche connus habituellement. En fait, après chaque récolte, le paysan prélève les meilleures graines qu’il évalue et qu’il estime être bonne pour être reproduite.
Qu’est-ce qui est fait pour que la semence paysanne soit compétitive par rapport à la semence industrielle ?
En tant qu’organisation paysanne, nous n’avons pas les mêmes moyens que l’Etat. Nous so...

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