Parc Douala-Edéa : l’île aux chimpanzés à viabiliser

Un chimpanzé qui saisit une banane lancée depuis l’embarcation par un éco-garde ; un mâle dominant qui se livre à une démonstration de force par des cris et pirouettes, tout en tapant sur un tronc d’arbre… Spectacle vécu par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Koulsoumi Alhadji Boukar, qu’accompagnaient l’inspecteur des services du gouverneur du Littoral, le sous-préfet de Mouanko, le régional du Minfof et des membres du Consortium africain des fonds environnementaux (Cafe). Comme escorte, un détachement de la Marine nationale.
L’île aux chimpanzés, à quelques minutes de navigation sur la Sanaga à Mouanko, dévoilait un pan de sa riche biodiversité aux visiteurs. Leonardo Garcia, coordonnateur du projet « Bridge » au Costa Rica, est tombé sous le charme des paysages et de la biodiversité de ce parc national. Pour lui, sa bonne conservation illustre le travail qu’accomplit la Fondation tri-national de la Sangha (Ftns) au Cameroun, en collaboration avec le Minfof.
Sur l’unique site visité, une douzaine de chimpanzés vivent. A en croire M. Pandong, conservateur du Parc national de Douala-Edéa, les primates sont en réalité quelques centaines dans cette zone à bénéficier de la protection des services de conservation. Cette descente sur le terrain a permis à Koulsoumi Alhadji Boukar d’avoir une meilleure idée des conditions de travail de ses collaborateurs, mais aussi des défis à relever dans la gestion de l’aire protégée, dont « l’élaboration inclusive du plan d’aménagement, outil stratégique qui devrait impulser le développement éco touristique de la zone », a précisé M. Pandong.
En attendant, Dr Théophile Zognou, directeur exécutif de la Ftns et nouveau président du Cafe, pense déjà à des actions concrètes. « Ce qui nous intéresse le plus c’est que l’Etat, via le Minfof, donne d...