Mobilité urbaine : la vie sous la pluie

Bien que les populations y soient habituées, les précipitations continuent de perturber leur train-train quotidien à Douala.

Mélanie D. n’a pas pu remettre à son supérieur hiérarchique le document que celui-ci attendait ce lundi. Pas par paresse ou mauvaise volonté. « A cause de la pluie, j’ai quitté la maison à 8h30, plus tard que d’habitude, espérant trouver néanmoins un taxi comme en route pour le boulot », explique la jeune dame, habitante du quartier Ndogbong. « Mais arrivée au carrefour où je prends souvent mon premier taxi, je suis tombée sur un énorme embouteillage. Je me suis rabattue sur une moto, et pour une distance qui me coûte habituellement 100 F, partant du collège Dauphine au carrefour Ndokoti, le conducteur m’a demandé 500 F ». Bien qu’elle ait accepté, Mélanie n’a pas bougé d’un pouce : le moto-taximan s’est finalement ravisé, expliquant qu’il n’avait nul endroit où passer.
Célestin P., logé dans la zone en contrebas de l’Essec, n’a même pas pu arriver en route à ses heures de sortie habituelles. Une pluie continuelle, tombée du petit matin à presque midi, l’a bloqué à domicile. D’expérience, le cadre d’entreprise savait qu’avec ce temps, il n’aurait trouvé dehors aucune des motos qui conduisent les habitants du coin sur les voies des taxis. Il a dû faire signe à ses collègues par message, avant d’arriver au lieu de service en ayant pulvérisé tous les records de retard.
Cela dit, il faut bien aller bosser. Alors les uns et les autres s’adaptent. « J’ai changé ma façon de m’habiller : je porte plus des jeans et des bottes ou des tennis ces derniers temps », confie Anne-Mirelle B., qui dit avoir remisé ses robes et ballerines au placard. Un « dress code » que beaucoup respectent désormais. Et puis, il y a l’inévitable parapluie. S’...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie