Ce que veut l’Afrique : une représentativité plus juste

Le continent noir demande son intégration dans le cercle des grands décideurs, le droit de veto, une gouvernance réaliste.

Membre permanent
Le Conseil de sécurité est l’un des six organes principaux de l’ONU. « Le Conseil de sécurité de l'ONU est l’organe institutionnel le plus puissant du monde, le cénacle où se fait et se défait l’équilibre et la marche du monde… Un club très select, à la composition restreinte, dont les décisions impactent le monde entier. Mais la répartition de ses sièges est des plus inégalitaires. Au sens large de sa composition de 15 membres, tous les continents y sont représentés. Mais aucun pays africain ne siège à ce conseil restreint », écrit un confrère. En effet, il n’y a aucun pays africain parmi les cinq membres permanents que sont : la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Russie. Depuis des années, l’Afrique revendique au moins deux sièges permanents, en vain.
Le droit de veto
Le droit de veto, inscrit à l’article 27 de la Charte de l’ONU correspond à la possibilité pour chacun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de faire obstacle à toute décision, et ce, même contre l’avis majoritaire des autres membres de cet organe. Le droit de veto, c’est l’arme fatale qui peut bloquer tout processus décisionnel au sein de cette instance. Au sens large de la composition de 15 membres du Conseil de sécurité, tous les continents sont représentés. Cependant, au niveau où les décisions passent ou calent, aucun pays africain ne siège. Pourtant, « 50% des questions à l’ordre du jour du Conseil de sécurité et 70% d’autres sujets concernent l’Afrique », avait fait remarquer l’ancien président nigérien. A vrai dire, l’Afrique s’oppose au droit de veto. Mieux, le continent noir milite en faveur de la révision des conditions d’utilisation de ce droit. Pour l’UA, si sa suppression semble improbable, tant qu’il existera, il doit être accordé à tous les membres permanents, anciens et nouveaux.
Des stéréotypes à déconstruire
Pour Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine, l’heure de faire tomber les stéréotypes sur l’Afrique est arrivée. « Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels », a-t-il plaidé la semaine dernière à New York. Comme il a été démontré plus haut, l’ONU préside aux destinées de l’Afrique sans les Africains. Pourtant, avec ses 54 Etats, le continent représente 25% des membres de l’ONU sur 193. Mais seuls trois sièges non-permanents lui sont attribués pour des périodes de deux ans. L’Afrique en demande Cinq. « Les opposants à cette demande font valoir l'instabilité politique persistante et la faible contribution financière de l&#...

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