Les chantiers de la transition

Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) est désormais dans le rétroviseur et une nouvelle ère s’ouvre pour le général Mahamat Idriss Itno. Reconduit à la tête de l’Etat pour un mandat de deux ans, après les dix-huit premiers mois, ce nouveau bail ne s’annonce pas de tout repos, au regard de la multitude des chantiers qui se dresse sur son parcours jusqu’à octobre 2024. Dans l’ordre des priorités, les Tchadiens souhaitent de tout cœur un retour à l’ordre constitutionnel qui suppose la mise en place d’institutions démocratiques avec l’avènement d’une nouvelle Constitution. Le président tchadien a promis, à cet effet, l’organisation d’un référendum sur la forme de l’Etat, la mise en place d’un nouvel organe crédible en charge l’organisation des élections, l’organisation prochaine de la présidentielle, des législatives et des locales crédibles, transparentes et inclusives. 
La bonne gouvernance et l’Etat de droit qui figurent parmi les recommandations de cette grand-messe devront porter sur une lutte acharnée contre la corruption à travers des actions ciblées ainsi que la mise en œuvre des réformes dans les secteurs stratégiques. En promettant la mise sur pied d’un Etat moderne dépouillé de tout clivage idéologique, partisan, ethnique et religieux, le président du Conseil national de transition entend renforcer et moderniser le fonctionnement des institutions de l’Etat. La corruption qui se manifeste à travers le népotisme, le clientélisme, le clanisme, l’exclusion et l’enrichissement illicite fera également l’objet d’une attention particulière de la part du chef de l’Etat tchadien. Car, ces pratiques ont fini par faire leur lit au sein de l’administration, ternissent l’image de l’Etat.  
Avec l’annonce, samedi dernier, de la libération de tous les prisonniers de guerre dans un souci d’apaisement de la vie politique, Mahamat Idriss Deby Itno entend garder la main tendue à l’endroit des leaders politiques, syndicaux, religieux qu’il invite à s’approprier l...