Relance de l’économie : l’Algérie mise sur les mines

Dans le souci de booster sa politique industrielle, l’Algérie vient de lancer l’exploitation de ses projets miniers. Après plusieurs années d’études, les travaux d’ouverture du gisement de Gara Djebilet viennent d’être initiés à l’effet d’extraire des dizaines de millions de tonnes de minerais par an, destinés au développement de la sidérurgie algérienne. « L'exploitation de ce gisement est facile, à ciel ouvert. L'épaisseur de la roche stérile est très faible. Vous enlevez 60 cm et vous voyez le minerai », souligne Noureddine Aoussat, directeur technique de Feraal, l'entreprise nationale du fer et de l'acier. Pour l’instant, l’entreprise s’apprête à lancer un sautage pour élargir la tranchée, ultime étape avant la mise en exploitation proprement dite de la mine. Cette phase a été précédée par la disposition d’explosifs dans le sous-sol pour faciliter le dynamitage. « Sans démolir le massif, on ne peut pas avancer. Cela va créer des emplois et des zones urbaines. Des villes entières ont été créées dès que la mine a commencé à fonctionner », affirme Abdelouhab Bouchama, consultant pour Feraal.
Pour l’Algérie, la mise en exploitation de plusieurs gisements miniers va permettre de ravitailler le marché international, actuellement en crise. « Les grands consommateurs du monde commencent aujourd'hui à avoir des difficultés à s'approvisionner. Alors dès qu'ils ont appris qu'il y avait un important gisement en Algérie, ils se sont manifestés pour acheter notre produit », se réjouit Mahmoud Boukrouma, chef de chantier chez Feraal. La construction annoncée d’une nouvelle ligne ferroviaire destinée au transport des millions de tonnes extraites permettra l’ouverture d’un corridor économique occidental entre Tindouf et Oran. En plus de la mine de Gara Djebilet, le pays regorge d’autres m&eacu...