« Les pisciculteurs bénéficient de l’encadrement du Minepia »

Félix Moukam Tchamassom, chef de service régional des Pêches, de l’aquaculture et des industries halieutiques à la délégation régionale du Minepia.

Bien que la pisciculture tarde à se développer véritablement dans le Nord, il y a des choses qui sont déjà faites. Quels sont les types de poissons produits dans cette partie du pays ?  
Malgré de nombreuses difficultés, la pisciculture se cherche tant bien que mal dans la région du Nord. Les silures, plus précisément les Clarias gariepinus ou « poisson-chat africain », sont les espèces les plus élevées dans le Nord puisqu’elles résistent aux nombreuses intempéries (conditions climatiques, manque d’aliments). Elles sont faciles à élever dans les bacs hors-sol, comparativement aux tilapias et au kanga qui résistent moins. Dans la région du Nord, il n’y a pas de carpe. En plus des tilapias et silures, on trouve aussi des espèces qui sont d’une importance assez considérable telles que le capitaine (Lates niloticus), le falia (Cytharinus cytharus), le kanga (Heterotis niloticus), le mâchoiron (Chrysichthys nigrodigitatus), les sardines (Labeo senegalensis) et bien d’autres espèces naines comme le « gambré », le « soudamouka », etc.  
Quelles quantité  ont été produits dans le Nord durant les trois dernières années ?  
Les statistiques montrent qu’en 2019, la production piscicole était de 1,302 tonne; 2,277 tonnes en 2020 ; 5,38 tonnes en 2021 et déjà 4,479 tonnes de janvier à août 2022. Nous espérons atteindre le cap de six tonnes environ si les acteurs s’investissent davantage. Ces poissons sont vendus à l’état frais ou fumé sur le marché local. Mais, la majorité va vers d’autres villes telles que Maroua, Yaoundé ainsi que vers les pays voisins comme la République centrafricaine...

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